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Un attentat à la voiture piégée dans le sud de Beyrouth fait 53 blessés

Une énorme explosion s'est produite mardi sur un parking de la banlieue sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un homme tente d'éteindre l'incendie après un attentat à la voiture piégée, le 9 juillet 2013 à Beyrouth (Liban). (REUTERS)

Enorme explosion à Beyrouth. Une voiture piégée a explosé, mardi 9 juillet dans la matinée, sur un parking de la banlieue chiite du sud de la capitale libanaise, fief du Hezbollah. Selon un bilan définitif, l'attentat a fait 53 blessés, a indiqué le ministre libanais de la Santé Ali Hassan Khalil. "Seulement 12 sont encore hospitalisés. Deux ont dû subir une opération", a-t-il précisé à l'AFP. L'agence Reuters évoquait initialement plusieurs morts mais l'information n'a pas été confirmée.

Les images diffusées à la télévision publique montrent un grand nombre de voitures en feu et un champignon de fumée noire s'élevant vers le ciel. Des membres du mouvement chiite pro-syrien ont bouclé le site, un centre commercial géré par l'organisation dans le quartier de Bir Al-Abed.

Conséquence de la guerre en Syrie ?

La tension est vive au Liban après l'intervention de combattants du Hezbollah aux côtés de l'armée syrienne face aux insurgés qui cherchent à renverser le régime du président Bachar Al-Assad. Des éléments du Hezbollah ont notamment pris part à la reconquête de Qousseir, ville stratégique proche de la frontière libanaise repassée au début du mois de juin aux mains du régime.

"C'est l'œuvre d'agents qui cherchent à créer des tensions au Liban", a déclaré un député du Hezbollah, Ali Mekdad, qui s'est rendu sur place. Le ministre de l'Intérieur, Marouan Charbel, a estimé pour sa part que l'attentat était "un acte criminel visant à déstabiliser le pays et à provoquer un conflit intercommunautaire entre chiites et sunnites".

De son côté, la France "condamne avec la plus grande fermeté l'attentat" et "réitère son engagement pour la stabilité du Liban et son refus du terrorisme", a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot. "Elle appelle l'ensemble des Libanais à œuvrer pour éviter une escalade de la violence et préserver l'unité nationale".

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