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Alors que l'armée régulière progresse dans l'Est, les insurgés se préparaient à une contre-offensive près de Bréga

La nouvelle de la défection, mercredi, du ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, conforte le porte-parole des insurgés à Benghazi, qui assure que "c'est le début de la fin pour le régime de Kadhafi".Un porte-parole du gouvernement de Tripoli a assuré que le "Guide" et ses fils resteraient en Libye "jusqu'à la fin".
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Les rebelles libyens tirent une rockette sur les forces de Kadhafi à environ 20 kms de Brega, le 31 mars 2011. (AFP PHOTO / ARIS MESSINIS)

La nouvelle de la défection, mercredi, du ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa, conforte le porte-parole des insurgés à Benghazi, qui assure que "c'est le début de la fin pour le régime de Kadhafi".

Un porte-parole du gouvernement de Tripoli a assuré que le "Guide" et ses fils resteraient en Libye "jusqu'à la fin".

D'après Londres, les combats entre partisans et adversaires du "Guide" libyen ont fait un millier de morts depuis le début de l'insurrection, le 17 février.

Dans une déclaration lue jeudi soir à la télévision libyenne, Mouammar Kadhafi a accusé les Occidentaux d'avoir déclenché entre chrétiens et musulmans une guerre qui pourrait échapper à tout contrôle.

Sur le terrain, les forces rebelles, repliées près de Brega où des combats ont eu lieu jeudi à l'aube, ont prévu de reprendre leur progression vers l'Ouest. "Si Dieu le veut, il y aura aujourd'hui d'autres raids aériens (de la coalition contre les kadhafistes) mais de toute façon nous avancerons", a dit Mouneim Moustafa, un combattant armé d'un fusil d'assaut AK-47.

Les rebelles ont affirmé que les bombardements des forces fidèles à Kadhafi avaient fait 38 morts dans la population civile ces deux derniers jours à Misrata, la troisième ville de Libye et la seule de l'Ouest encore aux mains des insurgés.

Alors que l'idée de livrer des armes aux rebelles est évoquée par Washington, Paris et Londres, des responsables américains ont déclaré que Barack Obama avait autorisé la CIA, les services secrets, à mener des opérations clandestines pour appuyer les insurgés.

Selon des experts, des membres des forces spéciales seraient sur le terrain pour aider les avions alliés à localiser et à frapper leurs cibles. Le secrétaire américain à la Défense,
Robert Gates, s'est refusé à commenter les activités de la CIA tout en assurant qu'il n'y avait pas de "bottes" américaines sur le terrain.

A Paris, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a aussi affirmé que la France n'avait pas déployé de troupes au sol en Libye et a ajouté que la livraison d'armes aux rebelles n'était "pas à l'ordre du jour".

Après la Russie, la Turquie s'est dite opposée à l'envoi d'armes aux insurgés.

L'Otan, qui a concrètement pris jeudi le commandement des opérations, a elle aussi souligné qu'elle entendait faire appliquer strictement la résolution de l'Onu imposant un embargo sur les armes destinées à la Libye. "Nous sommes là-bas pour protéger le peuple libyen, pas pour lui donner des armes", a dit à Stockholm son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.


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