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A Paris, Olmert et Abbas se disent "optimistes" sur le processus de paix

Après le Syrien Bachar al-Assad et le Libanais Michel Sleimane, hier, ce sont deux autres chefs d'Etat qui semblent profiter de leur séjour à Paris, pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée, pour rapprocher leurs points de vue : le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas se sont rencontrés et se disent plus prêts que jamais d'un accord de paix.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Vincent Kessler)

Nicolas Sarkozy se rêve en faiseur de paix. Hier, il a contribué au rapprochement de deux ennemis, la Syrie et le Liban : lors d'un entretien à l'Elysée, le Syrien Bachar al-Assad et le Libanais Michel Sleimane ont convenu d'ouvrir des ambassades dans leur capitale respective. Une première.

Aujourd'hui, jour de lancement de l'Union pour la Méditerranée (LIRE NOTRE ARTICLE), le chef de l'Etat français a créé les conditions d'un nouveau tête-à-tête, cette fois entre Ehud Olmert et Mahmoud Abbas. Après cette rencontre, le Premier ministre israélien et le président de l'Autorité palestinienne ont fait preuve d'un large optimisme lors d'une conférence de presse. "Nous sommes tout à fait sérieux, nous sommes sérieux pour parvenir à cette paix", a déclaré Mahmoud Abbas. "Nous
savons que la paix au Moyen-Orient est la base de la paix dans le monde (...) Nous avons donc tous intérêt à le faire."

"Bien entendu, il y a des obstacles, il y a des problèmes,
il y a certaines dissensions. Mais je pense que nous n'avons
jamais été aussi proches de la possibilité d'arriver à un accord
comme nous le sommes aujourd'hui", a renchéri Ehud Olmert.

Tous deux ont souhaité que la France joue un rôle important dans le processus de paix et que l'Union Européenne apporte "une aide supplémentaire".

En geste d'ouverture, Ehoud Olmert a accepté la remise en liberté d'un nombre indéterminé de prisonniers palestiniens.

L'assurance affichée par le Premier ministre israélien tranche avec le scepticisme qui prévaut dans la région sur les chances d'un accord
israélo-palestinien. Les négocaitons, relancées en novembre à Annapolis, achoppent en effet sur la poursuite de la colonisation juive en
Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Pas sûr également qu'Ehud Olmert soit toujours en poste pour mener la suite des négociations. Juste avant qu'il ne s'envole pour Paris, une nouvelle accusation de corruption - portant sur une escroquerie aux billets d'avion - l'a encore affaibli. Décrédibilisé, il est poussé à la démission par de nombreux responsables politiques.

Céline Asselot

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