Etats-Unis : des chercheurs grenoblois remportent un "anti-Nobel"
L'étude, intitulée "Beauty is in the eye of the beer holder " – la beauté à travers les yeux d'un buveur de bière – prouve que plus on boit d'alcool, plus on se trouve beau. Et ce travail réalisé à Grenoble en partenariat avec les Universités de Paris-Descartes, Paris-VIII, et l'Université d'Etat de l'Ohio a beaucoup plu au jury des anti-Nobel 2013, qui lui a remis le prix de psychologie.
"En psychologie, aucun Français n'avait encore reçu d'Ig Nobel, ça nous a bien fait rire quand on a appris la nouvelle ", s'est réjoui Laurent Bègue, directeur du Laboratoire Inter-universitaire de Psychologie (Lip) de l'université Pierre Mendès-France de Grenoble.
Le meilleur du pire des pires études scientifiques
Créés en 1991 par le magazine américain "Annals of Improbable Research ", les "Ig Nobel " - prononcer "ignoble " à l'anglaise pour le jeu de mots - sont remis chaque année par de vrais lauréats du prix Nobel au cours d'une cérémonie décalée organisée dans la prestigieuse université du Massachusetts.
Le but est de mettre en avant des études scientifiques absurdes, aux conclusions un peu inattendues. Et le palmarès (en anglais) fait sourire.
Jeudi soir, pour la vingt-troisième édition, le prix de médicine est ainsi revenu à une équipe sino-japonaise, qui avait étudié les effets de l'opéra sur des souris ayant reçu une transplantation cardiaque.
Drôle mais peu utile au quotidien, une étude de chercheurs britanniques, hollandais et canadiens a reçu le prix de la
probabilité pour avoir montré que plus une vache est restée allongée
longtemps, plus il est probable qu'elle se relèvera bientôt. Ses auteurs ont aussi découvert que si une vache se
relève, il n'est pas facile de savoir quand elle va se recoucher.
Le président du Belarus primé
L'anti-Nobel de la paix est allé au président
du Belarus Alexander Lukashenko, qui a déclaré illégal d'applaudir en public.
Autre étude particulièrement intéressante, celle d'une équipe japonaise qui a découvert que le processus qui fait que les oignons font pleurer est encore
plus compliqué ce que les scientifiques pensaient. Un travail récompensé par l'anti-Nobel de chimie.
Les prix ont été remis à leurs gagnants par cinq vrais prix Nobel, Dudley
Herschbach (chimie 1986), Roy Glauber (physique, 2005), Eric Maskin (économie,
2007), Sheldon Glashow (physique, 1979), et Frank Wilczek (physique , 2004).
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