Prix Albert-Londres: mode d'emploi
Géré par l’Association du prix Albert-Londres composée d’anciens lauréats, il récompense le meilleur reportage écrit de l’année et le meilleur reportage audiovisuel.
En 2013, les jurés, au nombre de 19, sont d’anciens lauréats, auxquels a été adjointe une nouvelle cuvée : David André et Emmanuel Duparcq (prix 2011) ainsi qu'Alfred de Montesquiou, Alice Odiot et Audrey Gallet (prix 2012).
Pour concourir, «les qualités d’écriture et de reportage» sont les critères sur lesquels les postulants, qui doivent être francophones et âgés de moins de quarante ans, sont jugés. Le prix est doté de 3.000 euros. Les dossiers sont disponibles sur www.prixalbertlondres.fr.
La liberté la plus grande est de mise quant au choix des sujets et à la forme de leur présentation. Economie, politique, culture, sport, etc. D’autre part, il n’est pas nécessaire de posséder la carte de presse, ni de concourir pour un journal. Les livres sur des sujets traitant de sujets de l’actualité sont acceptés.
Les dix reportages écrits exigés pour chaque postulant doivent être réalisés lors des douze derniers moi avant la date du prix. Le prix audiovisuel a été créé en 1985 par le grand reporter et réalisateur Henri de Turenne, prix Albert-Londres en 1951. Un reportage ou un documentaire est alors requis.
Juré, ce n'est pas une sinécure
Sélectionner, lire les envois des candidats, cette tâche n’est pas une sinécure pour le jury, présidé en 2012 par Josette Alia (Annick Cojean lui a succédé en 2013). Ainsi, le Nouvel Observateur indique qu’en 2012 la discussion pour choisir le lauréat à duré cinq heures, avec seulement café, bouteilles d’eau et biscuits pour retrouver du tonus. Il a fallu faire le compte-rendu de 38 films et examiner 41 candidatures pour le prix presse écrite, soit plusieurs kilos à lire. Certains membres du jury ont demandé – comme chaque année – à ce qu’il existe une pré-sélection ou la suppression des livres pour éviter une semaine de lecture intensive.
Etre au service des autres
Les candidats doivent être portés par la maxime d’Albert Londres, toujours mise en exergue : «Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie.» Et, comme dans son reportage retentissant intitulé Le Bagne (1923) qui aboutira à la fermeture de l’établissement pénitentiaire de Cayenne, dénoncer misère et injustice, avec une plume ou une caméra. Là où la dignité humaine est bafouée.
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