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Prisons secrètes : 54 pays ont travaillé avec la CIA

Un rapport publié par l'organisation humanitaire Open Society Justice Initiative dresse la liste des pays ayant collaboré avec la CIA dans son programme de détention secrète et de torture de suspects de terrorisme après le 11-Septembre. Au total, 54 gouvernements ont aidé l'agence de renseignement américaine.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce sont 54 pays qui sont cités dans le rapport de
l'organisation humanitaire Open Society Justice Initiative. Des pays
localisés sur tous les continents. Afghanistan, Yémen, Zimbabwe où Australie par
exemple. Des pays européens comme l'Autriche, l'Allemagne, la Croatie. Plus
étonnant, l'Iran a également apporté son aide en remettant dix personnes aux Etats-Unis
en dépit de ses mauvaises relations avec Washington.

L'aide apportée à la CIA par ces pays est diverse selon le
rapport de l'organisation. Certains ont aidé à la capture et aux transports des
détenus. D'autres ont accueilli des prisons secrètes sur leur sol, ont torturé
des suspects suivant un protocole précis. Quelques gouvernements ont apporté
leur collaboration en fournissant des renseignements ou en ouvrant leur espace
aérien pour permettre le transfert illégale des personnes d'un pays à l'autre.

Des opérations "illégales et immorales"

Les prisons secrètes se trouvaient en Thaïlande, en
Roumanie, en Pologne et en Lituanie. Georges W. Bush y avait autorisé des
simulations de noyade et des méthodes d'interrogatoires musclés qui ont
ensuite été dénoncées par le président Obama.

Le
rapport, intitulé "De la mondialisation de la torture" dénonce ces
gouvernements "qui en participant à ces opérations ont violé aussi le
droit intérieur et international
et ont sapé les règles contre la torture" qui est "non seulement
illégale et immorale mais aussi inefficace pour réunir des renseignements
fiables".

Pour le moment, seule l'Italie
a condamné des responsables pour leur implication dans ces opérations. Le Canada
a présenté ses excuses à une victime.

La commission
sénatoriale sur le renseignement a récemment rendu un rapport d'enquête sur ce
programme mais celui-ci reste classifié. Sa présidente Dianne Feinstein avait
qualifié "d'erreurs terribles" la création et l'utilisation à long
terme des prisons secrètes ou "sites noirs" et le recours aux
techniques d'interrogatoires musclés.

 

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