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Prévision météo : de plus en plus sophistiquée, de plus en plus performante

La prévision météorologique est un exercice difficile, régulièrement prise en défaut par l’actualité. Elle dépend d’une coopération mondiale dans l’observation et la collecte des données. Elle nécessite de satellites toujours plus performants et d’énormes puissances de calcul. Dans les années 90, une prévision météo ne dépassait pas les deux jours. En 2020, elle sera fiable cinq jours à l’avance.
Article rédigé par Michel Lachkar
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Observation radar au centre météorologique d’Oklahoma (USA)  (Reuters/ Gene Bleving)

La qualité de la prévision météorologique augmente avec la taille des phénomènes climatiques, affirment les scientifiques de Météo France. L’arrivée d’une perturbation est visible plusieurs jours à l’avance, mais un orage ou une nappe de brouillard ne peuvent être prévus qu’avec quelques heures d’anticipation. Les anticyclones, les dépressions, les températures minimales et maximales peuvent être annoncés 15 jours à l’avance contre huit jours, il y a vingt ans. Un progrès permis par une plus large collecte des données et une meilleure compréhension de la machine climatique.
Station météo Ross Island en Antarctique (AFP/ The Art Archive/ Global Book Publishing)

Mesurer des milliards de données
La prévision météorologique dépend d’un réseau mondial d’observation sur terre, en mer et dans l’atmosphère qui quadrille les océans, les pôles, les régions désertiques, et les grandes zones habitées. Des milliers de stations météorologiques dans le monde effectuent des relevés de température, d’humidité, de pression.

En mer, des navires de commerce mesurent les vents, la température de l’eau de mer et l’amplitude des vagues. Des bouées transmettent ces données vers les satellites (Météosat).

Des instruments embarqués à bord de ballons-sondes ou d’avions de ligne mesurent la pression, la température et l’humidité dans les différentes couches de l’atmosphère. Des radars au sol, complètent ce dispositif mondial.

Mais rien ne remplace les satellites qui suivent l’évolution des masses nuageuses. Des satellites géostationnaires ou défilants envoient des images de plus en plus précises toutes les quinzes minutes et apportent une vision globale de la météo de la planète.
Les résultats collectés sont partagés par les services météo du monde entier. L’Organisation Météorologique mondiale veille à une normalisation des données et à leur mise en commun aux bénéfices de tous.  

Hommes et ordinateurs 
Ces milliards de données sont traitées par de puissants ordinateurs capables de simuler la circulation atmosphérique à l’aide de modèles toujours plus sophistiqués. La météorologie est fondée sur les lois de la dynamique des fluides trop complexes pour ne pas être simulées par des modèles mathématiques. Météo France dispose depuis juillet 2014 de deux supercalculateurs d’une puissance de 470 téraflops chacun. Cette puissance de calcul permet d’atteindre une précision inégalée dans l’histoire de la prévision météorologique.

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