Près de sept Japonais sur dix veulent le départ du Premier ministre selon un sondage diffusé lundi par le journal Nikkei
Une proportion similaire des personnes sondées juge inacceptable la réponse du gouvernement à l'accident nucléaire dans la centrale de Fukushima et presque autant approuveraient la création d'un impôt spécial pour financer la reconstruction des zones dévastées.
Les coûts des seuls dégâts matériels sont estimés à quelque 300 milliards de dollars.
Naoto Kan mis en cause
Au Parlement, le chef du gouvernement japonais, et son aptitude à diriger le pays en pleine crise, ont de nouveau fait l'objet de critiques lundi.
"Le Premier ministre Kan travaille beaucoup, et il doit faire l'expérience de difficultés. Mais de nombreuses personnes se posent des questions sur sa capacité à diriger. Lui pense peut-être en avoir l'aptitude, mais malheureusement, ils sont 70 à 80% à déclaré qu'il en est dépourvu", a attaqué Masashi Waki, député du Parti démocratique libéral (LDP), la principale formation de l'opposition.
Pour sa défense, Naoto Kan a redit que la crise à laquelle le Japon était confronté depuis le 11 mars était sans précédent depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
D'après le sondage, l'opinion soutiendrait majoritairement (60%) l'idée, avancée par Naoto Kan, d'un gouvernement d'union entre le PDJ et le LDP, qui a rejeté l'offre. Ils sont 27% d'un avis contraire.
Des millions de dollars pour reconstruire le pays
Le secrétaire général du Parti démocrate (PDJ, au pouvoir), Katsuya Okada, a estimé dimanche qu'une hausse des impôts serait nécessaire pour couvrir le financement de la reconstruction.
De son côté, le gouvernement prépare un collectif budgétaire de l'ordre de 50 milliards de dollars. "En même temps que nous revoyons toutes nos dépenses et tous nos revenus, chacun devra partager ce fardeau", a prévenu le ministre adjoint des Finances, Fumihiko Igarashi.
Situation toujours très critique dans la centrale
La gravité de l'accident nucléaire a été portée la semaine dernière au niveau 7, le niveau maximal sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines).
Tepco, l'opérateur de la centrale, a estimé par ailleurs dimanche qu'il faudrait près de trois mois avant d'assister à une baisse sensible de la radioactivité autour du site et entre six et neuf mois pour mettre à l'arrêt les réacteurs.
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