Près d'un demi-million d'Israéliens ont défilé samedi soir dans différentes villes du pays pour des réformes économiques
Quelque 400.000 Israéliens ont manifesté dans le centre de Tel-Aviv et dans une quinzaine de localités à l'occasion d'une nouvelle journée de mobilisation contre les injustices sociales.
Les manifestants, parmi lesquels un grand nombre de jeunes, en majorité laïcs, ont scandé "Le peuple exige la justice sociale", dans une atmosphère de kermesse.
"Toute une génération veut un avenir", proclamait une banderole brandie à Tel-Aviv.
A Jérusalem, plus de 30.000 manifestants se sont rassemblés devant la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu et le même nombre de manifestants a été comptabilisé à Haïfa.
Les manifestants réclament l'instauration d'un "Etat-providence" et dénoncent entre autres le fait qu'au cours des 20 dernières années, la construction publique de logements bon marché a pratiquement cessé dans le pays, provoquant une hausse brutale des loyers, en particulier à Tel-Aviv.
Les organisateurs de la vague de contestation sociale en Israël voulaient relancer par cette nouvelle démonstration de force un mouvement populaire sans précédent qui avait semblé donner des signes d'essoufflement, huit semaines après son déclenchement. Cette pression publique, qui a d'abord été le fait de groupes d'étudiants installés sous des tentes, a augmenté spectaculairement depuis juillet pour devenir une mobilisation de classes moyennes à l'échelle du pays.
Face à des manifestations hebdomadaires, Benjamin Netanyahu a mis sur pied un comité d'experts qui étudie une révision de la politique économique. Le gouvernement a également annoncé des réformes en matière de logement et de consommation.
Le Premier ministre a cependant averti qu'il ne serait pas en mesure de satisfaire aux revendications de tous les manifestants, qui vont des réductions fiscales au développement de l'enseignement gratuit en passant par une augmentation des budgets affectés au logement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.