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Pour les mineurs sud-africains, "c'est le début de la guerre"

Ils sont plusieurs centaines à s'être réunis pour rejeter le licenciement massif de 12.000 mineurs, suite à une grève non autorisée. Certains appellent même à recourir à la violence pour forcer l'exploitant de la mine à les réembaucher.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Mike Hutchings Reuters)

La manifestation s'est déroulée sous haute surveillance, avec une escorte policière et un hélicoptère au-dessus de la zone. Car les mineurs du site de Rustenburg (nord du pays) d'Amplats, numéro un mondial du platine, sont furieux. Jeudi dernier, l'un de leurs collègues était tué dans des affrontements avec la police. Et le lendemain, la filiale d'Anglo American mettait sa menace à exécution : le licenciement de 12.000 personnes (sur les 28.000 employés du site). Tous étaient en grève sauvage et refusaient de comparaître devant un conseil de discipline.

"C'est le début de la guerre" , lance l'un des responsables syndicaux des mineurs. "Si Anglo American n'est pas prêt à négocier, ils doivent faire leurs bagages et partir."  Depuis le 12 septembre, les employés réclament des augmentations de salaire. Dans tout le pays, les mineurs se sont successivement mis en grève depuis plusieurs semaines.

"Beaucoup de choses vont brûler à partir d'aujourd'hui"

L'annonce des 12.000 licenciements a fait redoubler la colère des mineurs de Rustenburg. "S'ils ne veulent pas nous parler, beaucoup de choses vont brûler à partir d'aujourd'hui" , lance un des manifestants. "S'ils disent qu'ils nous licencient, nous allons nous battre contre eux. Il y a déjà des gars qui projettent de brûler la fonderie."

Le site de Rustenburg produit un quart du platine mondial. Près de 100.000 personnes (mineurs et transporteurs routiers) sont en grève actuellement en Afrique du Sud, pour réclamer de meilleurs salaires.

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