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Pour la première fois, les crimes de guerre commis en 1971 sont jugées. Un chef politique a été inculpé.

Un tribunal spécial du Bangladesh est chargé de juger des personnes accusées d'avoir commis des crimes de guerre pendant la lutte de libération contre le Pakistan il y a quarante ans.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Delwar Hossain Sayedeeen (au centre) aout 2011. (AFP PHOTO/Munir uz ZAMAN)

Un tribunal spécial du Bangladesh est chargé de juger des personnes accusées d'avoir commis des crimes de guerre pendant la lutte de libération contre le Pakistan il y a quarante ans.

Delawar Hossain Sayedee, chef politique islamiste de 71 ans, membre du plus grand parti du pays, le Jamaat-e-Islami, "a été inculpé de vingt chefs d'accusation dont crimes contre l'humanité, meurtre, génocide, incendie criminel, viol et conversion forcée d'hindous à l'islam", a déclaré le procureur, Abdur Rahman Howlader.

Il sera jugé devant le "tribunal international des crimes au Bangladesh", créé il y a un an et baptisé ainsi en dépit de l'absence de toute implication ou supervision des Nations Unies. S'il est déclaré coupable, il est passible de la peine de mort par pendaison.

Ces tribunaux spéciaux étaient un engagement de Cheikh Hasina Wajed, Premier ministre triomphalement élue en 2008. Son gouvernement estime que 3 millions de personnes ont péri dans ce conflit qui a mené à l'indépendance du Bangladesh, le 16 décembre 1971. Un groupe d'enquête privé a identifié 1.175 personnes, parmi lesquelles des généraux pakistanais et des islamistes alliés d'Islamabad à l'époque, soupçonnées d'avoir commis divers crimes.

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