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Plus de 870 manifestants en faveur du système éducatif public ont été interpellées jeudi dans plusieurs villes du Chili

Les étudiants, lycéens et enseignants, qui réclament de l'Etat plus de moyens pour l'enseignement, avaient annoncé deux manifestations pour jeudi mais non autorisées par le gouvernement.La plupart des interpellations l'ont été à Santiago, pour trouble à l'ordre public, ports d'armes ou de matériel explosif", selon le vice-ministre de l'Intérieur.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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La police chilienne arrête un étudiant lors de manifestations contre le gouvernement, à Santiago, le 4 août 2011. (AFP - Claudio Santana)

Les étudiants, lycéens et enseignants, qui réclament de l'Etat plus de moyens pour l'enseignement, avaient annoncé deux manifestations pour jeudi mais non autorisées par le gouvernement.

La plupart des interpellations l'ont été à Santiago, pour trouble à l'ordre public, ports d'armes ou de matériel explosif", selon le vice-ministre de l'Intérieur.

A Santiago, les violences sont survenues en deux temps en une journée chaotique. Dans la matinée, la police a usé de gaz lacrymogènes et de lances à eau, pour disperser une manifestation naissante Plaza Italia, et dégager des carrefours névralgiques que des étudiants paralysaient avec des barricades de pneus enflammés.

Le calme était revenu en milieu de journée dans le centre de la capitale, patrouillé par des policiers à cheval et des fourgons anti-émeutes.

Les troubles ont repris en soirée, quand la police a empêché la tenue d'une seconde manifestation non autorisée. Un groupe de 200 étudiants a brièvement occupé les studios de la télévision privée Chilevision, exigeant de passer en direct, avant de quitter les lieux
une fois un message enregistré.

"Plus de 90 policiers ont été blessés", a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement Andres Chadwick. Il n'a pas fait état de blessés civils.

Les étudiants avaient lancé jeudi soir un ultimatum de six jours au gouvernement pour des propositions "sérieuses, concrètes et cohérentes". Ils réclament en particulier des garanties constitutionnelles sur une éducation publique gratuite et de qualité.

"On n'impose pas ainsi au gouvernement", leur a répliqué le porte-parole du gouvernement Andres Chadwick.

La politique éducative du président Pinera contesté
Le gouvernement de droite de Sebastian Pinera vit sa crise sociale la plus grave depuis son arrivée au pouvoir en mars 2010, avec l'explosion du malaise structurel de l'éducation au Chili : un système à deux vitesses, dont le pan public est le parent pauvre de la réussite économique du pays depuis 20 ans.

Jeudi, la journée d'action étudiante, la huitième depuis le début des mobilisations en mai, a été de loin la plus violente, mais la moins suivie. Des manifestations monstres, en juin, ont réuni jusqu'à 80.000 personnes, les plus spectaculaires depuis le retour de la démocratie au Chili en 1990.

Le président Pinera a vu sa côte de popularité chuter à 26% d'opinions favorables, selon un sondage publié jeudi: un seuil record qui fait de lui le président le plus impopulaire depuis le retour de la démocratie en 1990.

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