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Les programmes scolaires palestiniens incitent-ils à la haine contre Israël?
Lors de sa première visite à la Maison Blanche le 15 février 2017, le Premier ministre israélien a accusé les Palestiniens d’incitation à la haine contre Israël et les juifs. Ce qui, d’après lui, alimentait le conflit. Benyamin Netanyahu a notamment mis en cause les programmes d’éducation scolaire.
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«Ils continuent d’appeler à la destruction d’Israël, dans leurs écoles, dans leurs mosquées, dans leurs manuels scolaires. Il faut le lire pour le croire», a affirmé le Premier ministre Netanyahu. Sans avoir pris le temps de le faire, Donald Trump a sommé les Palestiniens d’«en finir avec cette haine enseignée dès le très jeune âge» et qui «commence dans la salle de classe».
«Pas d’impasse sur l’Histoire»
Le chargé des programmes scolaires au ministère palestinien de l’Education rejette en bloc les accusations d’incitation à la haine: «Nos livres sont là pour enseigner. Personne ne peut faire l’impasse sur son Histoire et notre programme est national et s’inscrit dans notre environnement quotidien qui est celui de l’occupation», explique Tharwat Zeid à l’AFP. Pour lui, ce n’est ni l’école, ni les manuels scolaires qui incitent à la haine mais les conditions de vie des Palestiniens.
Demandez le programme
Les programmes en vigueur dans l’ensemble des écoles palestiniens, en Cisjordanie comme à Gaza, ont été soumis aux bailleurs internationaux qui financent l’Autorité palestinienne. L’Unesco juge dans un rapport que les programmes soumis à son examen ne comprennent pas d’incitation à la haine contre Israël. Si les manuels scolaires ne sont pas mis en cause directement, il n ya aujourd’hui aucun moyen de contrôler les cours dispensés en classe ou les explications des enseignants.
Des manquements des deux côtés
Une étude exhaustive menée par une équipe israélo-palestinienne sur des manuels scolaires palestiniens et israéliens pointe des manquements des deux côtés sur plusieurs questions concernant notamment les manuels d'Histoire ou de géographie. «58% des manuels palestiniens publiés après 1967 ne font aucune référence à Israël: toute la zone située entre le fleuve Jourdain et la mer Méditerranée représente la Palestine. Chez les Israéliens, 65% des cartes ne comportent pas de frontières et ne mentionnent ni la Palestine ni l'Autorité palestinienne», souligne cette étude de 2013 citée par Slate.
Selon cette importante étude financée par le département d'Etat américain, «les cas de deshumanisation et de diabolisation de l'autre sont rares dans les deux programmes palestiniens et israeliens». Une chose est néanmoins sûre, «les livres palestiniens et israéliens referment des récits nationaux unilatéraux qui présentent l'autre comme l'ennemi.»
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