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Israël: les applis se mêlent du conflit

Alerter d'un départ de roquette, trouver un abri, prévenir d'un enlèvement... les applications smartphones centrées sur la sécurité face au conflit fleurissent en Israël.
Article rédigé par Titouan Lemoine
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un Israélien tient les restes d'une roquettes abattue par le système antimissile Dôme de Fer. Depuis le début de l'opération Bordure protectrice, Israël profite de son avantage technologique. A ce jour, on ne compte aucune victime israélienne malgré plus d'un millier de roquettes lancées sur l'Etat hébreux. (OMER MESSINGER / NURPHOTO)

«Yo !» Au départ, c’était une application gag développée en quelques heures et publiée le premier avril. Sa seule utilité : envoyer d’un geste un «Yo !» à un ami de sa liste de contacts. Mais depuis la reprise des hostilités à Gaza, «Yo !» a pris une tournure plus dramatique. En s’associant à l’application «Red Color» (ou «Tseva Adom» en hébreu), elle permet dorénavant de recevoir une alerte («YOALERT» suivi du nom de la ville visée) à chaque roquette lancée depuis les territoires palestiniens.
 
Loin d’être indispensable, l’application fait figure de doublon avec les systèmes d’alertes sophistiqués en place en Israël. En cas de tir de missile, les Israéliens sont habitués à descendre dans les abris aménagés dans chaque maison. Mais la différence avec «Red Color», c'est que l'alerte est mondiale. Il est possible depuis Paris de savoir en même temps que la population où les attaques sur Israël ont lieu. L'appli fait surtout figure d’outil de sensibilisation, à l’intérieur et en dehors d'Israël. Depuis sa mise en ligne, l’application a été téléchargée plus de 800.000 fois et a lancé plus d’un millier d’alertes. De quoi entretenir un climat de guerre totale.
 
Pas d’équivalent, bien sûr, du côté gazaoui. Mais d’autres applications essayent de raconter le conflit du point de vue palestinien. «I-Nakba» (du mot arabe pour «catastrophe»), développé par une ONG israélienne, permet de retrouver l’emplacement, accompagné de photos d’époque, des 400 villages palestiniens évacués par l’armée israélienne depuis 1948. De son côté, «Facts on the Ground», développée cette fois par une ONG américaine, propose à ses utilisateurs de marquer et suivre le développement des colonies israéliennes en Cisjordanie. Là encore, loin de changer la réalité sur le terrain, ces applis cherchent à toucher les consciences à l’échelle du globe. 

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