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Israël: F48, la télévision palestinienne dédiée aux Arabes crée la polémique
L’Autorité palestinienne a lancé le 17 juin 2015, premier jour du ramadan, une nouvelle chaîne de télévision, F48, destinée aux Arabes israéliens. Au programme: des émissions culturelles et sociales pour garder un lien avec les descendants des Arabes restés en Israël après 1948. Le gouvernement israélien a ordonné sa fermeture.
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La direction de F48 (Falastine 48) ne pouvait pas espérer une meilleure publicité. Le jour du lancement, le Premier ministre Israélien Benyamin Netanyahu décide d’interdire la nouvelle chaîne palestinienne et demande une enquête sur son financement et sa légalité. Trois semaines plus tard, son ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, revient à la charge et annonce que la chaîne n’a pas le droit d’émettre en Israël.
Les Palestiniens crient à la censure
Le gouvernement israélien estime que cette nouvelle chaîne satellitaire est le porte-voix de l’Autorité palestinienne et pourrait ainsi «nuire à la souveraineté d’Israël».
L’Etat Hébreu y voit une ingérence dans les affaires des Arabes israéliens qui représentent 20,7% de la population d'Israël. Mais pour les Palestiniens, c’est tout simplement de la censure. Ils rappellent que la télévision publique Palestinienne, Palestinian Broadcasting Corporation (PBC), diffuse depuis des années des programmes consacrés aux Arabes israéliens et que son nouveau canal, qui émet à partir de Ramallah et Nazareth, n’a pas besoin de l’autorisation d’Israël.
Donner la parole aux Arabes
La création de cette nouvelle chaîne a été saluée par de nombreux Arabes israéliens qui souffrent depuis des années de discrimination dans le domaine de l’Information. «Nous avons besoin d’un média qui parle de nos problèmes et de nos besoins. Un média qui nous donne des informations indépendantes sur la question palestinienne et le monde arabe», souligne la journaliste indépendante Makbula Nassar au site Al Monitor, spécialisé dans l'actualité du Proche-Orient.
Cette nouvelle chaîne est également soutenue par des Israéliens de gauche au nom de la liberté d'expression. «Israël se targue d'être la seule démocratie de la région et toute interdiction va à l'encontre de ses propres valeurs», précise le producteur de cinéma Nimrod Shanit à Al Monitor.
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