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Témoignage "Personne ne peut imaginer la situation" : avant la trêve, les habitants de Gaza attendent de constater les dégâts

Israël et le Hamas ont trouvé un accord mercredi sur une trêve humanitaire renouvelable de quatre jours à Gaza, en échange de la libération de 50 otages israéliens. Elle doit entrer en vigueur vendredi. Un moment très attendu par les Palestiniens, alors que la ville semble dans un état catastrophique.
Article rédigé par Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les habitants du nord de Gaza attendent la trêve humanitaire pour pouvoir sortir de chez eux et constater les dégâts. (MOHAMMAD AHMAD / AFP)

Mohamed Abu Safia est journaliste. Il est réfugié dans la partie sud de l’enclave palestinienne et assure avoir arrêté le décompte des morts dans la famille à 20 personnes. Sa maison était à Beit Lahia aujourd’hui ciblée par l’offensive israélienne. Comme lui, l'ensemble des habitants de Gaza va bientôt pouvoir sortir en sécurité grâce à la mise en place prévue d'une trêve humanitaire de quatre jours décidée en accord entre Israël et le Hamas mercredi 22 novembre. Une trêve doublée d'un échange d'otages et de prisonniers.

"Personne ne peut imaginer la situation dans la ville de Gaza ou au nord", assure Mohamed Abu Safia. Comme les communications sont presque bloquées, il a eu des nouvelles de son quartier par des blessés qui ont été conduits au sud de la bande de Gaza par la Croix-Rouge. Ils décrivent un paysage de mort et d’abandon. "Ils m'ont dit : 'il y a beaucoup de cadavres dans les rues, ils sont dévorés par les animaux' ", déplore le journaliste.

"Ils laissent les corps dans les rues parce qu'ils n'ont pas d'ambulance, pas d'essence pour prendre les corps et les emmener à l'hôpital"

Mohamed Abu Safia, journaliste

à franceinfo

Le quartier de Beit Lahia fait partie des zones les plus touchées. D’après une estimation indépendante dans le nord de Gaza, la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées. Nabila a encore 14 membres de sa famille dans ce secteur. "Ils détruisent tout. Tout ce qu'il y a à Beit Lahia, raconte-t-elle. Même les écoles où il y a des réfugiés." La trêve devrait donc donner un peu d’air aux habitants du nord de l'enclave. Mais les déplacés du sud ne seront autorisés à remonter pour constater l’ampleur des dégâts.

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