Proche-Orient : flambée de violences israélo-palestiniennes
Une poussée de fièvre a eu lieu au Proche-Orient après une opération de l'armée israélienne contre un haut commandant du Jihad islamique, tué dans la bande de Gaza mardi 12 novembre. Les Palestiniens ont répliqué avec des tirs de roquettes sur Israël. L'État hébreu a poursuivi ses frappes et atteint de nouvelles cibles.
L'image, capturée par une caméra de vidéosurveillance, est muette, mais impressionnante. On y voit une roquette s'écraser sur le sol, au beau milieu d'un carrefour, à hauteur de Gan Yavné, en Israël. Le chauffeur d'un autocar à l'arrêt au feu tricolore n'en croit pas ses yeux. À quelques dizaines de mètres près, il a échappé à un tir de roquette, comme les automobilistes qui venaient en sens inverse. Cette roquette est l'une des 200 environ tirées mardi 12 novembre sur le sud d'Israël depuis la bande de Gaza. À Tel-Aviv, dès qu'ils entendent les sirènes, les passants tentent de se mettre à l'abri comme ils le peuvent. Beaucoup de ces roquettes sont interceptées les batteries antimissiles israéliennes, mais pas toutes. Certaines sont tombées sur des maisons, faisant des dégâts matériels et une quarantaine de blessés légers.
Les organisations armées palestiniennes promettent de se venger
C'est en représailles à l'assassinat par une frappe aérienne de l'un de leurs combattants militaires que les combattants palestiniens du Jihad islamique ont déclenché ce déluge de feu. Baha Abou Al-Ata et sa femme ont été tués dans leur sommeil peu avant l'aube. Une opération préparée depuis une dizaine de jours, selon le Premier ministre israélien. Benyamin Netanyahou affirme qu'Abou Al-Ata était responsable de nombreuses attaques à la roquette contre Israël et qu'il en préparait de nouvelles. Au même moment, à Damas, en Syrie, un autre chef du Jihad islamique était visé. Lui s'en serait sorti vivant, mais pas l'un de ses fils. À plusieurs reprises, l'aviation israélienne a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza. Le bilan est de sept morts côté palestinien. Des morts que les organisations armées ont juré de venger.
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