L'ONU dénonce un record "inadmissible" de violences perpétrées contre des travailleurs humanitaires

Cette explosion des violences a atteint un niveau sans précédent, l'an dernier, du fait notamment de la guerre dans la bande de Gaza. Et l'année 2024 pourrait s'achever sur une issue, "encore plus meurtrière", selon l'organisation.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des déplacés palestiniens lors d'une distribution d'eau organisée par l'Unrwa au camp de réfugiés de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza, le 23 juillet 2024. (OMAR AL-QATTAA / AFP)

Les violences commises sur des travailleurs humanitaires sont "inacceptables, inadmissibles" pour l'ONU. La cheffe par intérim du bureau humanitaire de l'Organisation des Nations Unies (Ocha) a dénoncé, lundi 19 août, la banalisation de ces actes et le nombre record de morts au sein de la communauté humanitaire internationale. En 2023, 280 humanitaires ont été tués dans le monde selon le décompte de l'Ocha, soit une augmentation de 137% par rapport à 2022.

A l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, Joyce Msuya a déploré "la normalisation de la violence contre les travailleurs humanitaires" et "le fait que personne ne rende de comptes".

Selon les chiffres de l'Ocha, 163 de ces morts (soit plus de la moitié du total recensé dans l'année) sont des humanitaires tués dans la bande de Gaza lors des trois premiers mois de la guerre entre Israël et le Hamas. Au total, depuis octobre 2023, plus de 280 travailleurs humanitaires ont été tués dans l'enclave palestinienne, dont une majorité d'employés de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). Les autres pays les plus meurtriers sont le Soudan du Sud et le Soudan.

Alors que la guerre à Gaza va entrer dans son onzième mois, "2024 pourrait bien être sur la voie d'une issue encore plus meurtrière", s'alarme l'ONU. Les responsables de plusieurs organisations humanitaires s'apprêtent, en conséquence, à envoyer une lettre commune aux Etats membres de l'ONU pour réclamer "la fin des attaques contre les civils, la protection de tous les humanitaires et que les responsables rendent des comptes", ajoute l'Ocha.

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