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Offensive islamiste au Mali : Bamako appelle la France au secours

Alors que son pays subit l'offensive des rebelles islamistes depuis plusieurs jours, le président malien demande l'aide militaire de la France. Paris doit donner sa réponse dans la journée. Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni en urgence dans la nuit.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a écrit deux lettres jeudi. L'une au secrétaire général des nations-Unis, Ban Ki-Moon. L'autre à François Hollande. Il y demandait de sa main, selon des diplomates, "une aide militaire ".

"La France est l'amie du Mali"

Un appel au secours immédiatemment suivi d'effet, puisque la France a aussitôt sollicité une réunion d'urgence du Conseil de sécurité, et s'est engagée à donner une réponse ce vendredi à la pressante demande malienne. "La France est l'amie du Mali et se tient aux côtés de son peuple et de ses autorités ", a fait savoir Gérard Araud, l'ambassadeur français auprès de l'Onu. 

Vers le déploiement "rapide" de la force internationale ?

Une réponse express aux atours rassurants, alors que des groupes armés islamistes (dont la milice islamiste Ansar Dine) ont lancé une offensive redoutable sur le pays, qui aurait fait de nombreuses victimes. Les rebelles ont notamment pris à l'arme lourde la ville de Konna, à quelque 70 kilomètres de Mopti, base régionale de l'armée malienne. "Un carnage ", selon un témoin cité par l'AFP. "Une attaque terroriste [...] qui menace encore davantage la stabilité et l'intégrité du Mali ", analyse le Conseil de sécurité. Celui-ci a adopté une déclaration dans la nuit demandant le "déploiement rapide " de la force internationale. 

Pourtant, "rapide " semble un vain mot. Le Conseil de sécurité a déjà autorisé le déploiement de cette force de 3.000 hommes le 20 décembre. Mais celle-ci n'est pas prête. Et ne le sera vraisemblablement pas, dit-on, avant des semaines, voire des mois. Même si des témoins parlent à l'AFP de rotations d'avions militaires ce jeudi à Sévaré près de Konna, pour déposer armes et soldats. 

Une colonne de 1.200 jihadistes

En attendant, les jihadistes progressent. Selon une source diplomatique, ils seraient organisés en une colonne de près de 1.200 hommes équipés de véhicules tout-terrain. Et chercheraient à filer droit sur Bamako. Ils occupent déjà depuis juin tout le Nord-Mali. 

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