Obama reste à la Maison-Blanche, les républicains pèseront

Mitt Romney rattrapé par Obama en fin de course

Alors que
Mitt Romney a
mené la course une bonne partie de la nuit, Barack Obama, après l'avoir
remporté
dans une série de "swing states " comme le Michigan, la
Pennsylvanie, le
New Hampshire et l'Iowa, a gagné la mère des batailles, celle de
l'Ohio.  Puis il s'est imposé en Virginie, dans le Colorado et dans le
Nevada. 

Selon l'Associated Press, Barack Obama remporte 303 grands électeurs
sur 538, c'est-à-dire
bien plus que les 270 nécessaires pour être
élu président. On attend encore les résultats de la Floride, qui compte
29
grands électeurs. Il a rassemblé 54 072 283 voix, soit 51 % des votes.
Mitt
Romney, lui, ne parvient à en réunir que 206...

Obama vainqueur dans les "swing states "

Jusque-là, les
deux
candidats avaient remporté sans problème les Etats dans lesquels ils
étaient
donnés favoris. L'ancien gouverneur du Massachusetts s'est ainsi
imposé dans l'Alabama, l'Arizona,
le Tennessee, le Mississippi, le Kentucky, le Nebraska, l'Indiana, la 
Caroline du Sud, la Virginie occidentale, l'Oklahoma, la Géorgie, 
l'Arkansas, le Tennessee, le Kansas, la Louisiane, le Dakota du Nord, le
Dakota du Sud, le Texas
et le Wyoming.

Barack Obama l'a emporté en Nouvelle-Angleterre,
dans le Vermont, le Connecticut, le Delaware, le Massachusetts, mais
également à Washington D.C., dans le Maryland, le New Jersey,
l'Etat de New York et son fief de l'Illinois et dans la plupart des "*swing

states* " dont l'Ohio.  Des victoires qui lui ont permis de passer
largement le seuil des 270 votes au collège électoral qui désignera le
président en décembre. Avant même de connaître les résultats de la
Floride.

Retard en Floride

Les résultats complets
de la Floride pourraient n'être connus que dans
plusieurs heures car dans le comté de Miami-Dade le décompte a pris du
retard en raison d'un "important volume de bulletins de vote

par correspondance" et du nombre importants d'électeurs qui attendaient
pour voter après l'heure de fermetu des bureaux de vote.

La carte des résultats, état par état, ici

Victoire

de Barack Obama

Après l'annonce de la victoire, ambiance de
liesse. A Chicago, son fief
historique, Barack Obama à pris la parole devant plusieurs milliers de
ses
supporteurs qui scandaient "Four more years". "Peu importe si vous
êtes blanc, noir ou latino. Peu importe d'ou vous
venez. Peu importe si vous êtes hétéro ou homo. Nous sommes plus grands
lorsque nous sommes ensemble. Nous sommes les Etats-Unis d'Amérique "

Rassembleur,

le Président
réinvesti s'est dit "déterminé " à défendre le "peuple " et
à redresser l'économie, sur fond de confiance : "Notre économie se
relève d'une décennie de guerre qui s'achève. Nous savons dans nos
coeurs que
pour les Etats-Unis d'Amérique, le meilleur est encore à venir " "*Ce

soir,
malgré les périodes difficiles, je n'ai jamais été aussi serein quand à
notre
avenir. Je vous demande d'entretenir un espoir. Je ne parle pas d'un
idéalisme
aveugle, mais l'espoir est en chacun de nous. Nous pouvons tenir la
promesse de
nos pères fondateurs. Nous montrerons au monde que nous vivons dans la
plus
grande nation du monde. Que Dieu bénisse les Etats-Unis* .", a-t-il
conclu.

"J'aurais
tant voulu réaliser ce rêve qui était le vôtre"

Mitt Romney, le candidat malheureux, a remercié ses soutiens : "*J'aurais

tant voulu... J'aurais tant voulu réaliser ce rêve qui était
le vôtre de me voir mener ce pays dans une direction différente, mais la
nation
s'est choisie un autre chef. Ann et moi-même nous joignons à vous dans
les
prières que nous lui adressons ainsi qu'à cette grande nation. Merci et
Dieu
bénisse l'Amérique. Vous êtes les meilleurs. Merci, infiniment. Merci
mes amis.* "

Les
républicains gardent le contrôle de la Chambre des représentants

Il pourrait vite se consoler : Barack Obama réélu va devoir à nouveau "cohabiter" . 

Les estimations donnent aux élus républicains 240 sièges sur 435 contre
190 aux démocrates. Les démocrates eux devraient conserver une courte
majorité au
Sénat, selon les estimations fournies par la chaîne de télévision
CNN.

Ce qui attend Barack Obama

Barack Obama a joué la
carte de l'efficace. Pendant sa
campagne, pas de propositions choc, ni d'extraordinaire nouveauté. Mais
une
volonté affichée de "terminer le job" : "Donnez-moi
quatre ans pour terminer ce que j'ai entrepris ", demandait-il aux
électeurs. Il devra, pour ce faire,  continuer
de composer avec une Chambre des représentants dominé par les
républicains :
le scrutin de mardi n'a en effet montré ni vote sanction, ni volonté de
changement.

De fait, cette cohabitation prolongée pourrait
crisper, ou
au moins
décevoir ceux qui, tant chez les républicains que chez les démocrates,
espéraient
voir les électeurs délivrer au Congrès un mandat clair, notamment sur
des
sujets comme le déficit ou l'immigration.

Dans son premier
discours,
après les résultats, il s'est adressé à l'opposition, se disant "*impatient

de tendre la main et de coopérer* "... Pour autant, s'il devra
effectivement composer avec les républicains, il est probable qu'il
engage avec eux un rapport de force plus musclé que lors du mandat
précédent. Notamment parce que la défaite de Mitt Romney, qui a mené une
campagne sur un tonalité relativement modérée, signe la radicalisation à
venir du parti républicain. Pour Barack Obama, la victoire de
l'élection n'est donc qu'une première étape.