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Norvège : 200 rennes retrouvés morts de faim à cause du réchauffement climatique

Selon des chercheurs norvégiens, un nombre inhabituellement élevé de cervidés sont morts de faim dans l'archipel du Svalbard, l'hiver dernier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un rennes se nourrit dans la toundra, sur l'archipel norvégien du Svalbard, le 30 octobre 2018. (RAPHAEL SANE / BIOSPHOTO / AFP)

Quelque 200 rennes ont été retrouvés morts de faim sur l'archipel norvégien du Svalbard dans l'Arctique, un nombre inhabituellement élevé qui s'explique par les changements climatiques dans la région, a indiqué l'Institut polaire norvégien, lundi 29 juillet. Leurs cadavres ont été découverts par trois chercheurs de l'Institut au cours de leur cartographie annuelle de la population de rennes sauvages sur ce groupe d'îles, situées à quelque 1 200 km du pôle Nord.

"Les conditions de pâture sont très mauvaises"

Cheffe du projet de recensement, Åshild Ønvik Pedersen voit dans ce "très haut degré de mortalité" une conséquence du réchauffement climatique, deux fois plus rapide dans l'Arctique que dans le reste du monde selon les climatologues. "Le changement climatique fait qu'il pleut beaucoup plus. La pluie tombe sur la neige et forme une couche de glace sur la toundra, ce qui fait que les conditions de pâture pour les animaux sont très mauvaises", a-t-elle expliqué à l'AFP. Les rennes se nourrissent généralement de lichen qu'ils dénichent l'hiver à travers la neige grâce à leurs sabots. Les alternances de gel et de redoux peuvent cependant former une ou plusieurs couches de glace impénétrables qui les privent de nourriture.

Selon Mme Ønvik Pedersen, un degré comparable de mortalité n'a été enregistré qu'une fois, à l'issue de l'hiver 2007-2008, depuis que la population des rennes du Svalbard a commencé à faire l'objet d'un suivi il y a 40 ans. Cette mortalité élevée est aussi due à une nette augmentation sur l'archipel norvégien du nombre de rennes qui entrent ainsi en compétition pour les mêmes zones de pâture, a précisé la chercheuse. Selon l'Institut polaire norvégien, le nombre de rennes au Svalbard, territoire grand comme deux fois la Belgique, a doublé depuis les années 1980 pour atteindre aujourd'hui environ 22 000 têtes.

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