Nicolas Sarkozy veut proposer vendredi à ses partenaires européens de mener des "frappes aériennes ciblées" en Libye
La source proche du dossier qui a donné cette information jeudi précise qu'il s'agirait de "frapper un nombre extrêmement limité de points d'où partent les opérations les plus meurtrières" de l'aviation du colonel Kadhafi contre sa population civile.
L' a reconnu jeudi le CNT libyen.
"On n'en est pas là. On va déjà demander les autorisations juridiques pour empêcher l'usage de la force par Kadhafi", a-t-on indiqué à l'Elysée en soulignant les risques de "veto russe et chinois".
Selon une autre source, diplomatique, "si nous devons agir rapidement, il faut une résolution de l'ONU" mais il y a une "difficulté, pour le moment, de faire passer une telle résolution". "Pour empêcher les vols libyens, on peut bombarder quelques pistes de décollage par exemple. C'est un exemple parmi dix possibilités. Il y a toute une gamme, c'est aux militaires de dire quelle est la mieux", a ajouté cette source diplomatique.
Trois points seraient ciblés
Le président français proposerait des frappes contre trois points : l'aéroport militaire de Syrte, à 500 kilomètres à l'est de Tripoli, celui de Sebha, au sud du pays, près de la frontière tchadienne, et Bab al-Azizia, centre de commandement de Mouammar Kadhafi à Tripoli.
L'un des membres de la délégation du Conseil national libyen (CNL) reçue jeudi matin à l'Elysée a suggéré au chef de l'Etat français de "brouiller le système de transmission" du commandement de Kadhafi. "C'est une bonne idée", a répondu M. Sarkozy, selon la même source.
La proposition française vise à contourner l'opposition manifestée, au Conseil de sécurité de l'ONU, par la Russie et la Chine à une proposition de Paris et de Londres visant à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
A Tripoli, en dépit des sanctions internationales et d'une enquête pour crimes contre l'humanité qui le visent, le dirigeant Mouammar Kadhafi a réaffirmé mercredi qu'il ne quitterait pas le pouvoir, accusant l'Occident de vouloir mettre la main sur les richesses pétrolières libyennes et Al-Qaïda de soutenir les rebelles.
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