Népal : les sherpas ne graviront plus l'Everest cette saison
Ils avaient laissé un délai de sept jours au gouvernement. Ils ont finalement mis leurs menaces à exécution dès ce mardi, trois jours avant. Les sherpas ont annoncé qu'ils ne feraient plus la moindre ascension de l'Everest pour la saison. La plupart ont d'ores et déjà quitté le camp de base d'où partent les alpinistes, d'autres y resteront encore quelques jours, "le temps de tout emballer et de partir ", a dit Tulsi Gurung, l'un d'entre eux.
"Nous avons eu une longue réunion cette après-midi et avons décidé de ne plus grimper cette année, en hommage à nos frères. La décision des sherpas est unanime ", a-t-il encore précisé.
Des alpinistes occidentaux pour résoudre la crise
Depuis la mort de treize guide népalais, tués vendredi dans ce qui reste à ce jour l'avalanche la plus meurtrière sur les pentes de l'Everest, les sherpas menaçaient de quitter le camp de base si le gouvernement ne cédaient pas à leurs exigences. Ils demandaient notamment un meilleur soutien financier pour les familles des victimes et une meilleure couverture par les assurances.
Des alpinistes occidentaux ont rejoint Katmandou ce mardi après-midi. Ils voulaient aider à résoudre cette crise qui a déjà provoqué l'annulation de plusieurs expéditions. "Ils ont décidé que l'indemnisation n'était pas le seul sujet, ils ont estimé qu'ils devaient mettre fermer l'Everest cette année en souvenir de ceux qui sont morts ", a expliqué Ed Marzec, un alpiniste américain, depuis le camp de base.
A LIRE AUSSI ►►► Une avalanche dans l'Everest fait au moins douze morts
Les sherpas, du nom d'un groupe ethnique connu pour son aptitude aux métiers de la montagne, gagnent entre 3.000 et 6.000 dollars par saison (entre 2.200 et 4.400 euros), mais restent mal couverts par leur assurance. Plus de 300 personnes, essentiellement des sherpas, sont morts sur les pentes du plus haut sommet du monde depuis la première ascension en 1953 par Edmund Hillary et Tenzing Norgay.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.