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Côte d'Ivoire : les mutineries ont repris à Abidjan et à Bouaké

Les soldats demandent, depuis vendredi, le paiement de primes promises par les gouvernement. Ils s'étaient déjà manifestés en début d'année.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des mutins contrôlent Bouaké, en Côte d'Ivoire, le 14 mai 2017. (ISSOUF SANOGO / AFP)

Des tirs nourris ont été entendus, lundi 15 avril au petit matin à Abidjan, selon des habitants, et à Bouaké, épicentre de la mutinerie de soldats ivoiriens qui a été relancée vendredi, a constaté un journaliste de l'AFP. Les mutins ont pris l'habitude de tirer en l'air pour montrer leur mécontentement à propos de primes non payées.

Dans la capitale économique Abidjan, de nombreux tirs étaient audibles en provenance des deux camps militaires d'Akouedo (à l'est d'Abidjan), formant la plus grande caserne du pays, selon une habitante qui réside entre les deux enceintes.

Plusieurs rues bloquées à Abidjan

Les voies d'accès à Akouedo étaient fermées, empêchant les habitants de la banlieue est de la ville de se rendre au centre d'Abidjan, selon un collaborateur de l'AFP. Des tirs étaient aussi audibles en provenance du camp Gallieni, au Plateau (une des communes d'Abidjan), qui avait été un des points chauds de la journée de vendredi. Des soldats mutins sont également très actifs à Bouaké, dans le centre du pays, ce lundi matin.

Les mutins réclament les reliquats des primes promises par le gouvernement après les mutineries de janvier qui ont ébranlé le pays. A l'époque, ils avaient réclamé 12 millions de francs CFA de primes (18 000 euros) pour chacun d'eux (des sommes importantes pour le pays), et obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7 500 euros). On leur avait promis les 7 millions restants par tranche à partir de ce mois de mai.

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