Cet article date de plus d'un an.

Visite du prince héritier d'Arabie saoudite en France : "On redore le blason de quelqu'un qui ne le mérite absolument pas", s'insurge Amnesty International

Mohammed Ben Salmane doit notamment s'entretenir avec Emmanuel Macron. Une visite qui survient alors que l'Arabie saoudite s'apprête à exécuter sept personnes qui étaient mineures au moment des faits reprochés, s'indigne sur franceinfo jeudi la secrétaire générale d'Amnesty International.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Mohammed Ben Salmane, le 13 mai 2023, à Jeddah. (- / SPA)

"On redore le blason de quelqu'un qui ne le mérite absolument pas", s'insurge jeudi 15 juin auprès de la Rédaction internationale de Radio France Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, alors que le prince héritier d'Arabie saoudite a entamé une visite de plusieurs jours en France.

Mohammed Ben Salmane doit notamment s'entretenir avec Emmanuel Macron durant cette visite d'État, ce qui "désole" l'ONG. Pour la secrétaire générale d'Amnesty International, "le président [Emmanuel] Macron se fait l'architecte principal de la réhabilitation de Mohammed Ben Salmane ; il l'avait déjà fait depuis trois-quatre ans".

Le nombre d'exécutions a explosé dans le pays

Agnès Callamard déplore le contexte dans lequel se tient cette visite officielle. Dans son rapport annuel sur la peine de mort, publié mi-mai, Amnesty International dénonçait une explosion du nombre d'exécutions en Arabie saoudite. Selon l'ONG, 196 personnes ont été exécutées dans le royaume en 2022, contre 65 en 2021.

Sa secrétaire générale juge "le moment de cette réhabilitation d'autant plus mal choisi que l'Arabie saoudite est sur le point d'exécuter sept jeunes gens qui étaient des enfants au moment de leur soit disant crime, dont un n'avait que 12 ans". "On est en train de reconstruire un système international, mais sur la base de quoi nom d'une pipe ? Sur la base de quelles valeurs ?", s'agace Agnès Callamard.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.