Un nombre record de djihadistes étrangers aux côtés de Daech en Syrie et en Irak
«Depuis 2010», le nombre de djihadistes étrangers présents en Irak et en Syrie est «plusieurs fois supérieur à celui des combattants étrangers recensés entre 1990 et 2010, et continue de progresser», indique le rapport, rédigé par la commission du Conseil de sécurité des Nations Unies chargée de surveiller l'activité d'al-Qaïda. Un boom «sans précédent» qui, selon l’ONU, ne profite pas vraiment à al-Qaïda, en perte de vitesse dans la région, mais à Daech, sa branche dissidente.
Le texte, cité par The Guardian, énumère des «exemples de combattants terroristes étrangers venant de France, de Russie et du Royaume-Uni» et au total de 80 pays, dont la plupart n’avaient jusqu’à présent pas fourni de candidats au terrorisme mondial. Aucune liste n’a été publiée.
Néanmoins, le Guardian note que récemment, on a vu apparaître des supporters de Daech aux Maldives où, rappelons-le, la charia a fait son retour après 60 ans de moratoire. Il fait aussi remarquer que des vidéos de Daech mettent en scène avec fierté des djihadistes de différents horizons comme ce Norvégien d’origine chilienne, Bastian Vasquez, qui inquiète la police d’Oslo.
Internet et réseaux sociaux, précieux auxiliaires de recrutement pour Daech
La commission du Conseil de sécurité insiste sur le danger que pourraient représenter ces djihadistes une fois rentrés dans leur pays d'origine. Une menace qui a déjà poussé plusieurs pays, comme le Royaume-Uni ou la France, à prendre des mesures pour renforcer leur détection et empêcher leur départ vers l'Irak et la Syrie.
Le rapport s’est aussi intéressé aux méthodes de recrutement des organisations terroristes. Une approche «cosmopolite» pour Daech imprégné par la culture d’Internet et l’utilisation spontanée des réseaux sociaux où «les extrémistes postent comme tout le monde des photos de chatons» face à une «communication longue et ampoulée» utilisée par al-Qaïda. En somme, une multinationale de la terreur, jeune et polyglotte, d’un côté, une nébuleuse un peu has been et dogmatique, de l’autre. Mais, souligne encore l'ONU, avec «les mêmes buts stratégiques».
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