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Nasa: une Palestinienne de Gaza au programme de la navette spatiale Orion

Alors que les Emirats Arabes Unis ont confirmé leur projet d’envoyer une sonde sur Mars d’ici à 2021 pour «donner de l’espoir pour des millions de jeunes Arabes», plusieurs ingénieurs arabes travaillent déjà dans le domaine de l’astrophysique. Parmi eux, Soha Alqeshawi, une Palestinienne de Gaza.
Article rédigé par Eléonore Abou Ez
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
L'ingénieure palestinienne Soha Alqeshawi. (Nasa )

Une sonde arabe sur Mars? Les Emirats Arabes Unis, riche Etat du golfe Persique, se donnent les moyens d’explorer la Planète rouge.

Plus de 5 milliards de dollars ont été alloués à l’agence spatiale (EIAST) mise en place à Dubaï en juillet 2014. 75 scientifiques et ingénieurs arabes dont de nombreuses femmes travaillent sur ce projet émirati.
Pour le président des Emirats, cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, «cette mission envoie un message très clair à nos frères arabes que rien n’est impossible et que nous pouvons rivaliser avec la plus grande des Nations dans la course à la connaissance».
 

De Gaza à la Nasa 
Les ingénieurs arabes qui rêvent d’espace et de nouvelles planètes devaient jusque là tenter leur chance loin de leur pays. C’est l’histoire de Soha Alqeshawi. Palestinienne née à Gaza, elle est aujourd’hui ingénieure à la Nasa où elle travaille sur le programme Orion, le projet américain pouvant emporter des astronautes vers Mars.

Un parcours improbable pour cette jeune femme issue d’une famille de 8 enfants : «Mes parents ont fait de leur mieux pour nous fournir une bonne éducation et nous protéger contre les effets de l’horrible conflit où nous vivions dans la peur et le désespoir», affirme-t-elle dans une interview au magazine portugais Visao.

Le bac en poche, Soha Alqeshawi, est acceptée à l’Université de Houston au Texas où elle décroche, haut la main en 2006, son diplôme en Génie Informatique.
 
Cap Canaveral en Floride le 5 décembre 2014: décollage du vaisseau Delta IV, emportant la fusée Orion. (Reuters / Mike Brown)

Un rêve d'enfance
Soha Alqeshawi qui a grandi à Gaza a toujours été fascinée par l’espace, précise-t-elle dans son interview au magazine Visao. «C’était captivant de regarder le décollage de la navette à la télévision avec ce feu et cette fumée gigantesque. C’était magnifique et ça m’a donné envie d’être astronaute un jour.» Alors, lorsque la NASA l’approche et lui propose de travailler sur la programmation de la navette spatiale Orion, c’est son rêve qui se réalise. L’ingénieure palestinienne est chargée de tester les systèmes de lancement et de retour sur Terre pour s’assurer que toutes les commandes informatiques fonctionnent comme prévu.

Mariée à un ingénieur palestinien de la Nasa, cette mère de trois enfants encourage toutes les filles à croire en leur rêve: «La vie n’est jamais facile, mais avec détermination vous pouvez atteindre les plus hauts sommets.»

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