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Les sites porno aident la NSA à traquer les islamistes radicaux
La National Security Agency (NSA) des Etats-Unis entend discréditer des islamistes radicaux qu’elle a espionnés en exploitant… la «faiblesse» de leur chair et leur «hypocrisie», croit savoir le site Huffington. Elle a ainsi découvert qu’ils ne refusaient pas de consulter des sites porno. Les bonnes vieilles méthodes de Papa Hoover, l’indéboulonnable boss du FBI au XXe siècle, semblent de retour…
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Huffington se base sur un document révélé par Edward Snowden, ancien collaborateur de la CIA et de la NSA, qui a révélé l’existence et le détail de plusieurs programmes de surveillance de masse américains. Ce document met en avant l’intérêt d’exploiter «l’hypocrisie» de six personnes espionnées, toutes supposées musulmanes extrémistes. Lesquelles auraient notamment été surprises «en train de visionner en ligne un contenu explicitement sexuel», en clair des sites cochons, ou «d’utiliser un langage persuasif à caractère explicitement sexuel en parlant avec des jeunes filles inexpérimentées». Ce que la NSA nomme (pudiquement ?) des «faiblesses» («vulnerabilities» en anglais)…
«L’autorité de ces extrémistes semble particulièrement vulnérable quand leurs comportements privés ne coïncident pas avec leurs comportements publics», ajoute le document de la National Security Agency. Car «si elles sont révélées, certaines de ces faiblesses pourraient conduire à mettre en cause leur dévotion à la cause djihadiste, entraînant une dégradation, voire une perte totale de leur autorité». Une vulnérabilité et une faiblesse que les services secrets américains entendent bien exploiter pour discréditer les six personnes concernées.
Le document ne donne pas les noms de ces personnes, qui toutes vivraient hors des Etats-Unis, mais ne seraient pas liées à des complots. L’une d’elles pourrait être un citoyen américain ou disposant d’un statut de résident permanent dans le pays. Une autre est décrite comme un «universitaire respecté» qui estimerait que «le djihad se justifie». Une troisième serait une «célébrité médiatique», installée au Proche-Orient, et selon qui «les USA sont les auteurs des attaques du 11-Septembre 2001». L’une de ses «faiblesses», selon les «grandes oreilles» américaines, son «style de vie glamour».
De bonnes vieilles méthodes...
«Il n’est pas surprenant que le gouvernement des Etats-Unis utilise tous les moyens légaux dont il dispose pour entraver les efforts de terroristes qui veulent nuire à la nation et radicalisent d’autres personnes pour les pousser à recourir à la violence», a expliqué un porte-parole de la NSA au site internet. Mais de son côté, l’Union américaine pour les libertés civiles dénonce ce qui ressemble fort, selon elle, à un «abus». «Où que vous soyez, les bases de données de la NSA amassent des informations sur vos opinions politiques, vos antécédents médicaux, vos relations intimes et vos activités en ligne», rappelle l’un de ses responsables.
Quoi qu’il en soit, ces méthodes rappellent celles qui avaient cours du temps de John Edgar Hoover, qui fut, durant près d’un demi-siècle, de 1924 à 1972, le patron du redoutable Federal Bureau of Investigation (FBI). A cette époque, les agents du FBI qui surveillaient les communistes présumés, les militants syndicaux ou d’autres, comme Martin Luther King, n’hésitaient pas à recueillir des informations sur leur vie intime. Notamment sur des affaires d’homosexualité ou d’aventures extraconjugales. Le but étant ensuite de faire chanter les personnes concernées.
«L’autorité de ces extrémistes semble particulièrement vulnérable quand leurs comportements privés ne coïncident pas avec leurs comportements publics», ajoute le document de la National Security Agency. Car «si elles sont révélées, certaines de ces faiblesses pourraient conduire à mettre en cause leur dévotion à la cause djihadiste, entraînant une dégradation, voire une perte totale de leur autorité». Une vulnérabilité et une faiblesse que les services secrets américains entendent bien exploiter pour discréditer les six personnes concernées.
Le document ne donne pas les noms de ces personnes, qui toutes vivraient hors des Etats-Unis, mais ne seraient pas liées à des complots. L’une d’elles pourrait être un citoyen américain ou disposant d’un statut de résident permanent dans le pays. Une autre est décrite comme un «universitaire respecté» qui estimerait que «le djihad se justifie». Une troisième serait une «célébrité médiatique», installée au Proche-Orient, et selon qui «les USA sont les auteurs des attaques du 11-Septembre 2001». L’une de ses «faiblesses», selon les «grandes oreilles» américaines, son «style de vie glamour».
De bonnes vieilles méthodes...
«Il n’est pas surprenant que le gouvernement des Etats-Unis utilise tous les moyens légaux dont il dispose pour entraver les efforts de terroristes qui veulent nuire à la nation et radicalisent d’autres personnes pour les pousser à recourir à la violence», a expliqué un porte-parole de la NSA au site internet. Mais de son côté, l’Union américaine pour les libertés civiles dénonce ce qui ressemble fort, selon elle, à un «abus». «Où que vous soyez, les bases de données de la NSA amassent des informations sur vos opinions politiques, vos antécédents médicaux, vos relations intimes et vos activités en ligne», rappelle l’un de ses responsables.
Quoi qu’il en soit, ces méthodes rappellent celles qui avaient cours du temps de John Edgar Hoover, qui fut, durant près d’un demi-siècle, de 1924 à 1972, le patron du redoutable Federal Bureau of Investigation (FBI). A cette époque, les agents du FBI qui surveillaient les communistes présumés, les militants syndicaux ou d’autres, comme Martin Luther King, n’hésitaient pas à recueillir des informations sur leur vie intime. Notamment sur des affaires d’homosexualité ou d’aventures extraconjugales. Le but étant ensuite de faire chanter les personnes concernées.
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