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Les remords tardifs de Rumsfeld sur la guerre de Bush en Irak
Plus de 10 ans après avoir été l’un des plus chauds partisans de la guerre en Irak de 2003, Donald Rumsfeld a affirmé que l’Irak n’était pas prêt pour la démocratie, pourtant un des grands arguments utilisés par l’administration Bush pour justifier cette guerre, avec l’invention des «armes de destruction massive».
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Rumsfeld, l’ex-ministre de la Défense de George Bush est revenu dans un entretien au Times sur cette guerre menée par les Etats-Unis.
«Je ne suis pas de ceux qui pensent que notre modèle particulier de démocratie est approprié pour les autres pays, à chaque moment de leur histoire», a déclaré Rumsfeld au Times. «L'idée que nous puissions façonner une démocratie en Irak me semblait irréaliste.»
L’aveu est de taille quand on voit la situation qui règne aujourd’hui en Irak. Surtout quand il est exprimé par l’un des plus ardents promoteurs de cette guerre. Un journal rappelle d’ailleurs qu’en 2004 le même Runsfeld défendait encore l’idée de rendre démocratique l’Irak (et l’Afghanistan).
Rumsfeld avait été au cœur de l’opération de Bush en Irak. C’est lui qui a préparé la guerre contre Saddam Hussein. «Quelques heures après les attentats du 11 septembre 2001, le secrétaire à la Défense d'alors, Donald Rumsfeld, a évoqué une attaque de l'Irak», rappelait le Nouvel Obs.
Sur la guerre, il avait affirmé le 12 février 2002 : «As we know, there are known knowns; there are things we know we know. We also know there are known unknowns; that is to say we know there are some things we do not know. But there are also unknown unknowns the ones we don't know we don't know» («Comme nous le savons, il y a des connus connus; des choses connues comme étant connues. Nous savons aussi qu'il y a des connus inconnus, c'est-à-dire, qu'il y a des choses que nous savons que nous ne savons pas. Mais il y a aussi des inconnus inconnus, des choses que nous ne savons pas que nous ne savons pas»).
Plus de 10 ans plus tard, l’ancien ministre sait au moins une chose: que la démocratie a du mal a s’imposer. Surtout par les armes.
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