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Enfant noyé: les réseaux sociaux arabes en colère contre les monarchies du Golfe

La photo du petit Aylan Kurdi, mort sur une plage turque face contre terre, a créé une onde de choc dans les pays arabes. Sur les réseaux sociaux, les internautes rivalisent d’ingéniosité pour se moquer de leurs gouvernants, ciblant particulièrement les monarchies du Golfe.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Réactions à la mort de l'enfant syrien. (DR/Capture d'écran)

Le Monde arabe, ce «grand corps malade». Les internautes ne cachent pas leur admiration vis-à-vis de l’attitude de l’Allemagne et sa politique d’accueil des réfugiés. Et de s’empresser aussitôt à relever que les émirats du Golfe détiennent un triste record : zéro réfugié !
 
El Manchar, sorte de Gorafi algérien, avec le ton sarcastique dont il a le secret, choisit l’ironie pour dénoncer le manque de solidarité des riches pays arabes à l’égard d’un peuple errant. 

Capture d'écran  (DR)


«Eux et nous». La présentatrice vedette d’Al-Jazira, Khadidja Bengana, suivie par plus de cinq millions de personnes sur Facebook, remarque que l’émotion seule ne suffit pas et cite l’Angleterre comme exemple. Elle finit son post par : «C’est cela la différence entre eux et nous.» Un message sybillin pour mettre en exergue un monde arabe «à force de crier ses émotions dans la rue ou sur la Toile» et une Europe «cartésienne et pragmatique». Ses fans et ses détracteurs s’entredéchirent sur ce «eux et nous», certains s’y reconnaissant, d’autres refusant d’être inclus dans un «nous» fantasmé. 

Capture d'écran (DR)


L’artiste tunisienne Willis from Tunis, Nadia Khiari pour l’état civil, connue pour son chat moqueur et espiègle, qui a accédé à la notoriété internationale pendant la Révolution du Jasmin, croque un émir empêchant les réfugiés d’entrer dans un pays bourré de dollars. 

capture d'écran (DR)


Pour le journaliste-essayiste Akram Belkaïd, les réfugiés syriens sont contraints de fuir vers l’Europe, en mettant leur vie en danger, pour des raisons objectives, plutôt que dans les monarchies voisines.  

capture d'écran (DR)


La caricature la plus partagée sur les réseaux sociaux est celle représentant un aréopage d’émirs regardant impassibles le cadavre du petit Aylan Kurdi. Comme s’ils s’apprêtaient à l’enterrer. 

Capture d'écran (DR)

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