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Bahrein: attaque d'une prison où sont détenus des opposants chiites

Des hommes armés ont lancé dimanche 1er janvier une attaque contre une prison à Bahreïn et des détenus accusés dans des affaires «terroristes» ont pu s'évader alors qu'un policier a été tué. La prison centrale de Jau emprisonne de nombreux citoyens bahreïnis de confession chiite accusés d'être impliqués dans des violences.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
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Portrait d'Ali Salman, chef du mouvement d'opposition chiite Al-Wefaq à Bahreïn lors d'une manifestation en juillet 2016 contre son arrestation.
Ali Salman, chef du mouvement d'opposition chiite Al-Wefaq (MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP)

Bahreïn est un petit royaume du golfe arabo-persique dirigé par une dynastie sunnite. Depuis plusieurs années, le régime est en conflit avec la majorité chiite de la population.

Cette opposition chiite demande une véritable monarchie constitutionnelle et une meilleure prise en compte de ses intérêts.  La dissolution du principal mouvement d'opposition, Al-Wefaq,  le 17 juillet dernier, avait suscité de vives critiques de la part du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et de l’Iran chiite que Bahreïn accuse d’ingérence.

Le chef d’Al-Wefaq, cheikh Ali Salmane, purge, depuis fin 2014, une peine de neuf ans de prison pour «complot contre le régime» et «incitation à la désobéissance».  Sa peine a été confirmée en appel en décémbre.

Bien que les actes de violence ont baissé en intensité ces dernières années, la justice de Bahreïn continue de prononcer de lourdes peines de prison contre les auteurs présumés d'attaques visant les forces de l'ordre.

Ces condamnations sont souvent accompagnées d'une déchéance de nationalité. Depuis 2012, plus de 300 Bahreïnis ont été concernés par cette mesure et sept d'entre eux ont été déjà expulsés.

En 2011, le puissant voisin saoudien avait dépêché des forces pour soutenir le régime en place à Bahrein.

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