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Au Moyen-Orient, treize millions d’enfants privés d’école

Ecoles dévastées, enseignants absents, trajets trop dangereux. Les raisons sont multiples, mais l’enseignement est en recul au Moyen-Orient. Syrie et Irak sont les pays les plus touchés selon une étude de l’Unicef.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
En 2012 en Libye, une école porte les stigmates d'un bombardement de la guerre de 2011. (UNICEF/ Giovanni Diff)

Les enfants du Moyen-Orient sont les premières victimes des conflits qui secouent la région. L’enquête porte sur six pays et territoires en guerre (Syrie, Irak, Yémen, Libye, Territoires palestiniens, Soudan), ainsi que sur trois pays accueillants les réfugiés (Jordanie, Liban, Turquie). Sur une population de 34 millions d’enfants d’âge scolaire, 13,7 millions ne vont pas à l’école.
 
Dans quatre pays en guerre (Syrie, Irak, Libye et Yémen), 8850 écoles au moins ne peuvent plus accueillir d’élèves. Soit elles n’existent plus, soit elles sont trop endommagées. Troisième option, les bâtiments ont changé d’usage. Ils hébergent des familles ou sont devenus le QG d’un des belligérants. Ainsi en Syrie, une école sur quatre n’est plus utilisable.

Dans la bande de Gaza, les écoles sont devenues des abris pour les enfants dont les foyers ont été détruits lors des combats. Ailleurs, comme en Syrie, c’est la peur des combats qui crée l’absentéisme. Les parents n’envoient plus leurs enfants à l’école, de crainte d’un bombardement en chemin ou même sur les locaux scolaires.

La mort à l'école 
Un danger bien réel: l’Unicef a dénombré 214 attaques contre des écoles dans la région en 2014. Il y a peu, à Amran au Yémen, 13 éducateurs et quatre élèves ont été tués lors d’une attaque.
 
La situation n’est pas plus enviable pour les populations syriennes réfugiées, que ce soit en Turquie ou au Liban. Les écoles sont surpeuplées et sans moyen. Dans certains cas, elles sont trop éloignées, et les parents ne peuvent pas payer le transport.
 
En Irak, l’année 2014 a été particulièrement meurtrière. Près de 700 enfants ont été tués et 500 autres blessés. Les enseignants ne sont pas plus à l’abri. Plus de 50.000 d'entre eux ont perdu leur emploi ou ont dû fuir.

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