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Arabie Saoudite : la colère de la minorité chiite
Un attentat suicide a visé le 22 mai 2015 une mosquée chiite à Koudeih dans l’est de l’Arabie Saoudite, faisant 21 morts et plus de 80 blessés. Cette attaque, revendiquée par l’organisation de l’Etat islamique, attise les tensions confessionnelles dans le pays, très palpables sur les réseaux sociaux.
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C’est la deuxième fois en six mois que la communauté chiite est prise pour cible en Arabie Saoudite.
Après un attentat en novembre 2014, un lieu de culte a de nouveau été visé dans l’est du pays. C’est dans cette région que se concentre la minorité chiite, estimée à près de 15% de la population de ce royaume ultraconservateur sunnite qui compte plus de trente millions d’habitants. L’attaque a été revendiquée par le groupe extrémiste sunnite de l’Etat islamique, ennemi juré des chiites et adversaire déclaré du régime saoudien.
Une onde de choc
En visant les chiites, les djihadistes ont réussi à réveiller la colère de cette minorité qui se plaint depuis de nombreuses années d’injustices et de discriminations.
Après l’attentat, les chiites sont sortis de leur réserve et ont accusé le gouvernement de ne pas les protéger. Certains ont manifesté et d’autres se sont exprimés sur les réseaux sociaux pour dénoncer un climat de haine alimenté par les imams sunnites du pays.
Appels au calme
Pour calmer les esprits, le Roi Salman a promis de faire juger les responsables de l’attentat. De son côté, le ministère de l’Intérieur s’est presque justifié en annonçant qu’il ne disposait «d’aucune information ou d’éléments de preuve qu’ils étaient sur le point de commettre un attentat terroriste dans une quelconque mosquée dans le royaume». Paradoxalement, il a diffusé les images d'une vingtaine de personnes arrêtées la semaine dernière suite au démantèlement d'une cellule terroriste. Dans le même temps, le plus haut dignitaire sunnite d’Arabie, Cheikh Abdel Aziz ben Abdallah Al-Cheikh, est intervenu en direct à la télévision pour dénoncer l’acte criminel qui vise à «diviser le pays et à semer le chaos».
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