Mort d'Arafat : la piste de l'empoisonnement est relancée
Le poison est-il à l'origine de la mort de Yasser Arafat le
11 novembre 2004 dans sa chambre de l'hôpital de Percy ? "Plusieurs
échantillons contenant des traces de fluides corporels (sang et urine)
contenaient une radioactivité plus élevée et inexpliquée au polonium 210 par
rapport aux échantillons de référence ", écrivent des chercheurs suisses de
l'Institut de radiophysique dans un article publié dans la revue The Lancet.
Les traces de la substance radioactive très toxique ont été découverts lors d'analyses sur
"des tâches visibles de fluide corporel d'effets personnels spécifiques
(sous-vêtements, chapka, brosse à dents, charlotte, vêtement de sport ".
Ce
n'est pas la première fois que des analyses montrent un taux anormal de
polonium 210 sur le corps ou les effets personnels du leader palestinien. En juillet
2012, le même laboratoire suisse avait déjà annoncé la présence "très
élevée " et "anormal e" de la substance radioactive.
En attente des résultats de l'exhumation
Pour autant, "il n'est toujours pas possible de
conclure qu'il a été empoisonné ", explique une responsable de l'hôpital
dont dépend le laboratoire d'analyse suisse. Pour avoir en le cœur net, la
compagne de l'ancien leader et les autorités palestiniennes avaient autorisé
l'exhumation du corps de Yasser Arafat l'an dernier et de nouveaux prélèvements
ont été envoyés dans différents laboratoires à travers le monde.
On ne connaît
pas encore la date de publication des résultats. Mais les scientifiques
estiment que huit ans après la mort, "le taux de polonium est un million
de fois inférieur " à sa dose d'origine. Pour prouver l'empoisonnement de manière certaine, il faudrait donc que Yasser Arafat ait reçu une très forte dose avant sa mort.
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