Missiles iraniens: la réaction russe
Pour Moscou, les tests de missiles iraniens ne doivent pas servir pour promouvoir les sanctions contre TéhéranPour Moscou, les tests de missiles iraniens ne doivent pas servir pour promouvoir les sanctions contre Téhéran
"Dans la situation actuelle, il ne peut être question d'utiliser ce fait comme un prétexte pour attiser la discussion sur l'introduction de sanctions", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, cité par l'agence Interfax.
Sergueï Riabkov, négociateur russe dans les discussions sur le nucléaire iranien, a concédé que ces tests donnaient "plus d'arguments à ceux qui prônent des sanctions supplémentaires".
L'Iran a testé lundi un missile sol-sol de type Shahab-3 d'une portée d'environ 2000 km. Si la portée du missile est effectivement de 2000 km, il mettrait Israël et les bases américaines du Golfe arabo-persique à portée des armes iraniennes.
La République islamique avait déjà annoncé avoir testé dimanche deux nouveaux missiles de courte portée.
Ces manoeuvres militaires, qui n'ont en soi rien d'exceptionnel, interviennent sur fond de tensions croissantes avec l'Occident après la révélation, la semaine dernière, de la construction d'une seconde usine d'enrichissement de l'uranium sur le sol iranien. Les pays occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme énergétique civil. Ce qu'a toujours démenti la République islamique, qui fait de ce dossier une question de fierté nationale.
Les six pays (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Russie, Royaume-Uni), qui demandent à l'Iran de conformer son programme nucléaire aux règles sur la non-prolifération, vont avoir jeudi à Genève les premières négociations avec la République islamique depuis 14 mois. "La question de savoir quand les sanctions deviennent inévitables et si elles deviennent inévitables est une question à part dont nous discuterons ultérieurement", a souligné M. Riabkov. Le président russe Dmitri Medvedev a reconnu le 23 septembre devant son homologue américain Barack Obama que des sanctions pourraient être "inévitables" contre l'Iran si ce pays défie la communauté internationale avec son programme nucléaire.
Vendredi, il a appelé l'Iran à "coopérer pleinement" avec l'AIEA, afin de poursuivre un "dialogue sérieux". Il n'a pas prononcé le mot de sanctions, tout en laissant clairement entendre qu'elles pourraient finir par devenir une option.
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