Mireille Ballestrazzi, première femme présidente d'Interpol
"C'est une grande policière
et c'est la première fois qu'une femme sera présidente d'Interpol
même si je ne veux pas la réduire au fait d'être une femme" : le ministre
de l'Intérieur Manuel Valls ne tarit pas d'éloges à l'égard de Mireille
Ballestrazzi. Cette nomination de la numéro 2 de la police française, qui faisait
déjà partie du comité exécutif d'Interpol, réjouit la France qui n'avait plus
dirigé l'organisation internationale de police depuis la nomination du préfet
Ivan Barbot, en 1988.
Classée parmi les "grands
flics"
Mireille Ballestrazzi débute sa
carrière en 1975 au groupe de répression du banditisme
de Bordeaux avant de diriger l'Office central de répression des vols d'objet
d'art. S'en suit un parcours prestigieux : direction de la police judiciaire en
Corse durant l'une des périodes les plus agitées de l'île (1993) puis du
service de la PJ française en charge de la répression de la délinquance
économique et financière. Depuis 2010, elle est le numéro deux de la PJ
française.
"Elle connaît
parfaitement les dossiers de la criminalité organisée, les nouvelles formes de
violence et comment s'y attaquer. Elle a noué aussi des relations importantes
au niveau national et international" (Manuel Valls)
Plusieurs dossiers
attendent la nouvelle numéro 1 d'Interpol, deuxième plus importante organisation
internationale, après l'ONU, regroupant 190 pays. "Assurer les relations
les plus heureuses possible avec le secrétaire général (ndlr: l'Américain
Ronald Noble), pour accompagner les analyses de choix stratégiques, l'emploi
des moyens, l'organisationnel" , explique Mireille Ballestrazzi. Sans
omettre "un grand chantier: l'inter-opérabilité des outils" informatiques,
alors que diverses institutions "ont choisi des systèmes différents" .
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