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Migrants : la vie sauve grâce à un SMS

Seize migrants bloqués dans un conteneur au Havre ont pu être sauvés il y a quelques jours. Une habitante de Reims raconte ce samedi comment elle a géré in extremis l’appel à l’aide reçu sur son téléphone.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Seize migrants ont été retrouvés au Havre dans un conteneur en partance pour les Philippines (illustration) © MaxPPP)

Lundi soir, seize migrants qui espéraient passer en Angleterre ont été secourus alors qu'ils étouffaient dans un conteneur au Havre. À des centaines de kilomètres du port normand, une jeune Rémoise a reçu le SMS de détresse d'un jeune Afghan qu'elle avait rencontré lors d’actions de bénévolat à Calais.

Le sauvetage in extremis de seize migrants : le récit d'Aurélie Jacquand de France Bleu Champagne

"Il n'y a plus d'oxygène"

Marine a bien cru qu’elle ne reverrait jamais celui avec qui elle s’est liée d’amitié dans la jungle de Calais. Pour le protéger, elle préfère taire le nom de ce "gamin de 17 ans, brillant, sportif" . Lundi soir, c’est lui qui a envoyé l’appel à l’aide par texto. La jeune femme ne comprend pas immédiatement le sens du message. Elle se souvient alors du jeune homme et relance la conversation. Il répond avec angoisse : "oui, c’est moi et on est quinze dans un conteneur, il n’y a plus d’oxygène, on est train de mourir" .

Avec le peu de connexion internet dont il dispose, il réussit à se géolocaliser près du Havre. Marine déclenche alors les secours. Pendant trois heures, ainsi qu'elle le raconte à France Bleu Champagne-Ardenne, elle va faire le lien entre les sauveteurs et son interlocuteur qui l’appelle "avec un filet de voix" . Le jeune migrant parvient à prendre une photo, à travers une petite vitre du conteneur. Un pompier local repère l’endroit à temps pour sauver le groupe. Le conteneur était en partance pour les Philippines, loin de l’Angleterre où les migrants voulaient aller.

Pour éviter les pièges dangereux à ceux qui fuient, Marine mène un nouveau combat. Elle veut récupérer de vieux téléphones portables, à distribuer aux migrants.

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