Migrants : des ONG dénoncent un "ping-pong" humain au large de l'Indonésie
"S'il vous plaît, aidez-nous!". C'est l'appel au secours lancé par des migrants de Birmanie et du Bangladesh en mer d'Andaman près des côtes thaïlandaises. Ils disent être en mer depuis deux mois. Au total ils seraient ainsi plusieurs milliers en difficultés. Selon l'ONU, jusqu'à 8.000 personnes dériveraient ainsi en mer, piégées sur des bateaux et menacées de mourir de faim ou de maladie.
Des journalistes de l'AFP qui ont pu s'approcher d'une embarcation près de Koh Lipe, une île du sud de la Thaïlande, racontent que de nombreux femmes et enfants pleuraient en réclament de l'eau et des vivres. Ce bateau et ses passagers désespérés a dû repartir en mer. Alors que d'autres plus chanceux ont été secourus par des pêcheurs après le naufrage de leur bateau au large de la province d'Aceh, dans le nord-ouest de l'Indonésie.
Jeudi le gouverneur provincial de la province thaïlandaise de Satun avait refusé l'accostage d'un autre navire. "Nous leur avons donné des repas prêts à manger. Ils sont hors du territoire thaïlandais. Ils vont tenter d'aller en Indonésie puisqu'il semble qu'ils ne puissent pas aller en Malaisie".
Depuis les associations comme Human Right Watch appelle les pays à mettre fin à ce "ping-pong maritime".
Don't play "maritime ping-pong" w/ lives of Rohingya desperately seeking refuge. Let them in! http://t.co/HdpKu0aDQT pic.twitter.com/E25cK3XFCf
— Kenneth Roth (@KenRoth) May 15, 2015
Les Rohingya
Ce sont les nouveaux boat-people. Des exilés du Bangladesh et de Birmanie fuient la misère et les persécutions. Leur misère fait écho à celle des migrants qui tentent de gagner l'Europe par la mer, car plusieurs centaines de ces Rohingya, entassés dans des bateaux, errent de côtes en côtes.
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