Mexique : plus de 150 morts et disparus dans les intempéries
97 décès sur les côtes orientales et occidentales du pays, et 58 personnes disparues suite à un glissement de terrain survenu dans la localité de La Pintada.
Le bilan humain des intempéries qui touchent le Mexique depuis cinq jours continue de s'alourdir. Jeudi matin, l'ouragan Manuel a de nouveau touché la côte
nord-ouest du pays, à hauteur de l'Etat du Sinaloa, avant de se dégrader en tempête tropicale,
selon le Centre national des ouragan (CNH) américain qui estime qu'il pourrait provoquer des "pluies torrentielles
dans le centre ouest du Mexique ".
Les secours ralentis par la pluie
Dans la localité de La Pintada (Etat de Guerrero) où a eu lieu le glissement de terrain meurtrier, la météo est telle que les secours ne sont pas encore en mesure d'arriver sur les lieux du glissement de terrain. "Il n'y a même pas la possibilité de commencer les travaux de secours à La
Pintada ", a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur, Miguel Angel Osorio
Chong.
Les premières équipes de sauvetage sont parvenues à
évacuer 337 personnes par hélicoptère, prioritairement des femmes, des enfants et des malades. Il ne restait jeudi matin sur place que 45 hommes et
quelques secouristes.
Le gouvernement sous le feu des critiques
Le gouvernement mexicain doit faire face à de nombreuses critiques : face à l'étendue des dégâts, les Mexicains lui reprochent d'avoir ignoré ces ouragans et les avertissements de la Commission nationale des eaux. A quatre reprises, elle avait alerté le pouvoir sur la situation difficile que pourraient entraîner les pluies diluviennes.
Le gouvernement doit également faire face aux accusations du Centre des droits de l'homme de la montagne, une association de
l'Etat de Guerrero, qui a déclaré que "des centaines de communautés indigènes ne peuvent plus
communiquer en raison des mauvaises conditions météorologiques ". Elle cite
plusieurs autres villages du Guerrero où des adultes et des enfants seraient
décédés en raison des intempéries.
Le ministre de l'Intérieur s'est défendu en assurant que le gouvernement allait vérifier la véracité de ces témoignages. Soulignant que certaines communautés restant inaccessibles par les airs et par la terre, il a précisé que "16 hélicoptères se rendent dans les communautés et les
municipalités avec des aliments, mais certains indiquent qu'ils ne peuvent pas
se poser " en raison des pluies persistantes.
Quant à Acapulco, le port touristique de l'Etat de Guerrero, il est toujours impossible d'en sortir par voie terrestre, l'évacuation des touristes piégés
continuant par voie aérienne.
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