Mali : "vigilance" face à la menace terroriste
Un entretien à l'Elysée, et retour au pays - plus tôt que prévu... Ibrahim Boubacar Keïta a quelque peu écourté sa visite en France, à cause des heurts qui ont secoué le Mali ces derniers jours : des troubles entre soldats et rebelles touareg dans le nord du pays, et des soldats mécontents dans le sud, qui tirent en l'air pour exiger des promotions.
"N'eut été l'audience de mardi, il serait déjà rentré" , a-t-on même expliqué dans son entourage. Avant d'ajouter : "Il y a des tensions qui persistent, personne ne les nie, mais elles vont progressivement se résorber au fur et à mesure du processus de réconciliation".
Maintien d'une force française au Mali
Bref. L'audience, à l'Elysée, s'est donc tenue ce mardi matin comme prévu. Selon le communiqué commun, signé des deux présidents, il a pas mal été question de coopération. "Les deux présidents ont insisté sur la nécessité de renforcer les solidarités et la coopération entre les pays de la zone saharo-sahélienne, qui doivent faire face à des enjeux communs en matière de sécurité, mais aussi de gouvernance, de développement ou encore de situation humanitaire".
Paris a assuré le Mali de son soutien, "en maintenant, sur place, une force qui pourra, le cas échéant, venir en appui à la mission des Nations unies" . Car "la menace terroriste a subi un coup d'arrêt avec l'intervention franco-africaine, mais elle peut chercher à se reconstituer" ; "nous devons rester vigilants".
Il a enfin été question de gros sous... Selon l'Elysée, près de 30 millions d'euros de projets sont en cours, sur les 280 millions engagés par le France sur deux ans - de l'argent consacré à la reconstruction du pays.
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