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Mali : les otages français aperçus à Tombouctou fin janvier ?

REPORTAGE | François Hollande a déclaré samedi, lors de son déplacement à Bamako, que les troupes françaises étaient désormais "tout près" des sept otages retenus au Mali. Sur le terrain, les militaires tentent de recouper les informations grâce aux témoignages des habitants du quartier de Tombouctou qui était occupé par les islamistes. Un habitant affirme avoir vu les otages en vie le 22 janvier dernier.
Article rédigé par Antoine Giniaux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Benoit Tessier Reuters)

Les forces françaises sont
"tout près " des otages, avait déclaré François Hollande samedi. Après
avoir repris Tombouctou aux côtés de l'armée malienne, les forces françaises
ont repris le chemin vers le nord, vers la région de Kidal, où des frappes
aériennes ont été menées dimanche. C'est dans ce secteur que seraient détenus
les sept Français otages.

A Tombouctou, après l'arrestation dimanche d'un des responsables du groupe Ansar Dine, pour
retrouver les responsables islamistes toujours en fuite, et avancer sur la
piste des otages, les militaires se basent sur les informations et les documents
fournis par les habitants qui habitent le quartier occupé par les islamistes.
C'est là, notamment, qu'ont été vus pour la dernière fois les sept Français
détenus.

Sous couvert d'anonymat,
un habitant explique avoir aperçu les otages pour la dernière fois le 22
janvier dernier :

"On était assis
sous cet arbre-là. Ils avaient les yeux bandés : cela sous-entend forcément que
ce sont des otages"

Des fouilles dans les
maisons des islamistes

Pour aider l'armée à retrouver
la trace des islamistes, des habitants de Tombouctou ont procédé à des fouilles
minutieuses des maisons qui étaient occupés : elles ont permis de collecter "des
papiers, des actes de naissance, des pièces d'identité qui appartenaient à des
gens venant du Sud du Mali, et même des passeports libyens
", explique
Ibrahim, un des habitants.

Les maisons ont été
abandonnées à la hâte : "Quand les islamistes se sont retirés d'ici, ils
avaient peu de moyens. Ils ont été obligés d'abandonner certaines personnes.
Ils changeaient leurs vêtements, ils portaient des boubous touaregs pour aller
dans la brousse
", raconte Ibrahim.

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