Mali : les militaires annoncent qu'ils vont rendre le pouvoir, la Cédéao lève "immédiatement" ses sanctions
La situation s'accélère au Mali. Un "accord-cadre" a été signé vendredi entre la junte militaire et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Dans une allocation télévisée vers minuit, les putschistes ont annoncé qu'ils allaient rendre le pouvoir. Aussitôt, la Cédéao a annoncé la levée "immédiate" des sanctions mises
en place contre le Mali.
Le texte, de 5 pages, prévoit la désignation d'un "Premier ministre de
transition, chef du gouvernement et ayant pour mission de conduire la
transition, de gérer la crise dans le nord du Mali et d'organiser des élections libres, transparentes et démocratiques ", a expliqué une source proche de la junte. Selon cet accord, l'intérim sera assuré par le chef du parlement. Quant aux militaires à l'origine du coup d'Etat du 22 mars, ils devraient bénéficier d'une amnistie générale.
La Cédéao menace de recourir à la force dans le nord
La situation reste tendue dans le nord du pays, après la déclaration d'indépendance du territoire de l'"Azawad" par des rebelles touareg. Dans un communiqué aujourd'hui, la Commission de la Cédéao "rappelle à tous les groupes armés du nord du Mali que le Mali est +un et indivisible+ et qu'elle usera de tous les moyens, y compris le recours à la force, pour assurer l'intégrité territoriale du Mali ". Cette sécession a été immédiatement rejetée par l'Union africaine, l'Algérie voisine, les Etats-Unis et la France.
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