Mali : 2.000 soldats français sur place... en attendant les Africains
Après avoir repris la ville de Konna jeudi, les forces françaises et maliennes semblent avoir du mal à reprendre aux islamistes celle de Diabali. Des habitants et un colonel de l'armée malienne ont affirmé que les djihadistes avaient abandonné la partie, après des bombardements. Mais le ministère français de la Défense a laissé entendre que ce n'était pas encore fait. Jean-Yves Le Drian sur France 3 affirme en tout cas qu'"il n'y a pas eu de combats terrestres à Diabali ". Même si aucune image ne permet de le confirmer.
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La présence française continue pourtant de s'accroître. 2.000 hommes au sol ce samedi matin, a pointé Jean-Yves Le Drian sur France 3. Le ministre de la Défense a même estimé que le chiffre annoncé de 2.500 soldats serait "peut-être " dépassé. Un sondage Ifop pour Sud Ouest rapporte que de plus en plus de Français souscrivent à cette intervention. 65% s'y disent favorables, contre 63 au tout début des opérations.
Déploiement africain "le plus vite possible"
Le but désormais est d'obtenir du renfort. C'est l'objet du sommet extraordinaire de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) à Abidjan. Il doit acter le déploiement de la force d'intervention africaine, baptisée Misma. "La France a été obligée d'intervenir très, très rapidement sinon il n'y aurait plus de Mali, a déclaré Laurent Fabius qui participe au sommet. Mais il est bien entendu que ce sont les Africains qui doivent prendre le relais ". Et Paris presse ses partenaires. Les troupes africaines doivent se déployer "le plus vite possible ".
"Il faut une mobilisation plus large dans cette guerre totale"
Au total, quelque 5.800 soldats du continent doivent en effet débarquer. 2.600 d'ici au 26 janvier. Une centaine de Togolais et de Nigérians sont déjà sur place. Des Béninois sont en route. Et des Nigériens "prêts à intervenir ".
Le président ivoirien Alassane Ouattara, aussi président de la Cédéao, a appelé samedi surtout à une mobilisation internationale "plus large " Dans cette "guerre totale et multiforme contre le terrorisme au Mali ".
A Gao, à 1.200 km au nord de Bamako, les habitants ont tué un chef islamiste pour protester contre le meurtre d'un journaliste malien qui venait d'être battu à mort par des islamistes.
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