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La France championne de vulgarisation scientifique

Deux jeunes chercheuses françaises en biologie ont décroché les deux premières places du concours international "Ma thèse en 180 secondes". Le principe : faire comprendre ses recherches à un auditoire profane.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Marie-Charlotte Morin, doctorante à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (Université de Strasbourg/CNRS), lors de la finale française du concours "Ma thèse en 180 secondes", le 10 juin 2014 à Lyon (Rhône). (  MAXPPP)

Elles sont parvenues à faire comprendre, en trois minutes seulement, leur sujet de recherche à l'intitulé des plus obscurs. Le tout en français et face à un auditoire profane. Deux jeunes chercheuses françaises en biologie ont décroché les deux premières places du concours de vulgarisation scientifique, Ma thèse en 180 secondes, lors de la première finale internationale francophone organisée jeudi soir à Montréal (Québec), rapporte vendredi 26 septembre le CNRS.

La gagnante, Noémie Mermet, 24 ans, est doctorante à l'Université d'Auvergne, dans le laboratoire Neuro-Dol (pharmacologie fondamentale et clinique de la douleur). Sa thèse porte sur le fonctionnement du cerveau des personnes souffrant d'allodynie, des malades qui ressentent une douleur intense lorsqu'on leur caresse la peau par exemple. Une pathologie très handicapante pour laquelle il n'existe aucun remède.

"C'est l'histoire d'une cellule rectale d'un petit ver"

La deuxième place a été décrochée par Marie-Charlotte Morin, 26 ans, doctorante à l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (Université de Strasbourg/CNRS). Avec sa thèse portant sur la reprogrammation cellulaire, elle a aussi obtenu le prix du public, comme lors de la finale française. "Je n'ai aucun mérite, mon sujet se prête à la blague, avait-elle alors expliqué. C'est l'histoire d'une cellule rectale d'un petit ver, le C. elegans, capable de devenir un neurone."

Le troisième prix a été attribué à Renaud Manuguerra-Gagné, doctorant à l'Université de Montréal, qui travaille sur la médecine régénérative. La finale réunissait douze étudiants belges, français, marocains et québécois, sélectionnés au cours de finales nationales organisées au printemps dernier. En France, le concours était organisé par le CNRS et la Conférence des présidents d'universités (CPU).

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