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Londres, championne du monde des villes les plus attractives

Londres se classe première des 30 villes les plus attractives au monde devant New York, Singapour, Toronto et San Francisco, selon une étude du cabinet anglo-saxon PricewaterhouseCoopers (PwC). Paris se classe 6e. La cité française, qui chute de deux places, est leader pour son capital intellectuel. Mais est pénalisée par les difficultés à se loger. Et les charges «qui pèsent sur les entreprises»
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Vue (prise du Westminster Bridge) du House of Parliaments par un matin bruleux (24 septembre 2013).

L’orgueil hexagonal (que certains étrangers qualifient parfois d’«arrogance») en prend un coup : Paris recule dans le classement «Cities of opportunity 2014» de PwC (classement qui compte 10 indicateurs), au profit de sa grande rivale, la capitale d’Albion. Laquelle est louée pour «ses capacités technologiques» et «son influence économique» qui en font «un centre de prospérité de l’économie mondiale».

La cité française reste leader pour son capital intellectuel et ses facultés d’innovation. Elle se distingue ainsi pour la qualité de son système éducatif. Résultat : elle occupe la première place de la catégorie «capital intellectuel et innovation» devant Londres et San Francisco. Soit deux places de mieux qu'en 2012. Elle «est 3e en pourcentage de la population qui a fait des études supérieures, 3e pour la performance de la recherche dans les universités, et 3e encore pour la protection de la propriété intellectuelle», souligne le président de PwC France et Afrique francophone, Bernard Gainnier.

Dans le même temps, Paris obtient même la première place pour la couverture de son réseau de transport public.

Malgré ces avantages indéniables, la ville chute de la 1re à la 7e place notamment pour les critères «qualité de vie», là ou Londres se classe 2e. Elle est notamment pénalisée pour ses embouteillages et les difficultés que l’on a à y trouver un logement (elle se classe à la 14e place dans ces deux domaines !).

Autre problème : sa puissance économique semble péricliter quelque peu. Pour ce critère, Paris passe de la 2e à la 4e place «en raison notamment des charges qui pèsent sur les entreprises et de la faible croissance du PIB», estime l’étude.

Pour autant, «s’il devait y avoir une reprise plus marquée de la confiance, la capitale (française) aurait tous les atouts pour attirer les investisseurs», selon Bernard Gainnier. De fait, Paris demeure troisième du classement pour le nombre de sièges sociaux des 500 premières entreprises mondiales installées sur son territoire.

La ville n’est donc pas forcément en déclin. De quoi réfuter «clairement l'idée que les non-anglophones ne peuvent pas prendre part à la compétition (internationale), intellectuellement ou techniquement, dans le contexte de la mondialisation actuelle de l'anglais», souligne PwC. Et ce sont des Anglo-Saxons qui le disent !

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