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Libye : les salafistes expulsés de Benghazi par des manifestants

Des centaines d'habitants de Benghazi se sont rebellés ce vendredi contre les milices armées qui font la loi dans la ville. Et ils ont réussi à déloger le principal groupe extrémiste de son quartier général, une caserne située dans le centre de la ville.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Asmaa Waguih Reuters)

Tout a commencé avec la manifestation de dizaines de milliers de Libyens dans les rues de Benghazi contre les milices armées, dix jours après l'attaque du consulat américain.

Puis les manifestants qui avaient déjà délogé une milice installée dans un bâtiment de la sécurité libyenne dans le centre de
la ville, se sont dirigés vers la caserne d'Ansar al-Charia provoquant la fuite de ses membres. Cette milice a aussi évacué l'hôpital al-Jala qu'elle contrôlait. Puis ces manifestants se sont dirigés vers le quartier général de la brigade de Raf Allah al-Sahati, un groupe islamiste mais qui serait sous l'autorité du ministère de la Défense. Là des combats à l'arme légère et aux roquettes ont opposé les deux camps durant deux heures, avant que la brigade ne décide elle aussi de quitter les lieux. Quatre personnes ont été tuées dans ces combats.

"Oui, les Américains vont frapper "

Etienne Monin, grand reporter à France Info, s'était rendu dans cette caserne d'Ansar al-Charia. Dans son reportage diffusé lundi 17 septembre, ces salafistes avaient démenti toute implication dans l'attaque meurtrière du consulat américain. Et ils avaient affirmé qu'ils s'attendaient à une attaque des Etats-Unis: "Oui, les Américains, ils vont frapper ".

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