Les Ukrainiens prêts à poursuivre les négociations avec Moscou

 "Des progrès ont été enregistrés mais le contexte est difficile ", a affirmé un diplomate français à l’issue des négociations de Berlin. Russes et Ukrainiens se sont retrouvés dimanche, aux côtés des Français et des Allemands, pour discuter de la situation dans l’Est de l’Ukraine. Quatre points auraient été abordés lors de cette réunion : le cessez-le-feu, le contrôle de la frontière, l’aide humanitaire et le processus politique.

"Là où nous ne pouvons pas encore faire état de résultats positifs, c'est avant tout sur le cessez-le-feu et le règlement politique ", a indiqué le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov. Selon le ministre russe, les Ukrainiens auraient notamment exigé que Moscou assure "l'impénétrabilité de la frontière" par laquelle transiterait selon Kiev du matériel et des combattants. Seul sujet d’entente, le passage du convoi d’aide humanitaire russe sur le sol ukrainien.

Sur le terrain les affrontements se poursuivent 

Si aucun accord sur une trêve durable n’a été trouvé, le ministre des Affaires étrangères ukrainien, Pavlo Klimkine, s'est dit prêt à de longs pourparlers avec son homologue russe Sergueï Lavrov "pour sortir du statu quo " dans l'est du pays. Spécialiste des politiques de sécurité et de défense russe, Isabelle Facon, estimait dimanche qu’ "un accord sur la nécessité de poursuivre les négociations"  serait un signe positif.

Mais, sur le terrain les affrontements sont bien loin de s’arrêter. Ce lundi, Kiev a accusé les séparatistes prorusses d’avoir tiré à l'aide d'un lance-roquettes Grad sur des réfugiés, près de Lougansk. Plusieurs personnes auraient été tuées dans ce bombardement. "L'explosion a été tellement violente que les gens ont été brûlés vifs dans les véhicules. Ils n'ont pas pu en sortir ",  a déclaré le porte-parole de l'armée, Anatoli Prochine. On ignore pour le moment le nombre de victimes.