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Les trois Français enlevés le 22 septembre après l'attaque de leur navire au Nigéria ont été libérés

Les trois ex-otages se trouvaient à bord d'un navire de la société "Bourbon" lors de l'attaque quand ils ont été enlevés, a précisé le Quai d'Orsay. Bourbon aurait payé 109.000 euros pour leur libération.Deux autres Français ont été enlevés lundi, avec 5 autres étrangers, dans cette région qui connaît de nombreux cas de piraterie et d'enlèvements.
Article rédigé par France2.fr
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Navire du groupe Bourbon (Extrait du site Bourbon)

Les trois ex-otages se trouvaient à bord d'un navire de la société "Bourbon" lors de l'attaque quand ils ont été enlevés, a précisé le Quai d'Orsay. Bourbon aurait payé 109.000 euros pour leur libération.

Deux autres Français ont été enlevés lundi, avec 5 autres étrangers, dans cette région qui connaît de nombreux cas de piraterie et d'enlèvements.

"C'est avec une très grande joie et un profond soulagement que je peux annoncer, selon les indications fournies par les autorités nigérianes, la libération de trois otages français qui avaient été pris en otage au Nigeria le 22 septembre dernier sur un bateau appartenant à la société Bourbon", a indiqué Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie française. Il n'a toutefois donné aucune information sur les conditions de la libération des otages.

"Malgré des conditions de détention difficiles, leur état de santé paraît satisfaisant", a précisé de son côté la société Bourbon. Selon LePoint.fr la société Bourbon aurait payé une rançon de 150.000 dollars (109.000 euros) aux ravisseurs.

Les trois employés, qui bénéficient actuellement d'un suivi médical et psychologique au Nigeria, doivent rentrer en France dans les prochains jours, mais Bourbon s'est refusé à donner une date précise "pour préserver les familles".

Les otages, membres d'équipage d'un bateau opérant sur un champ pétrolier au large du Nigeria, avaient été enlevés dans la nuit du 21 au 22 septembre, lors de l'assaut de leur navire par plusieurs canots rapides. Le ministre de la Défense Hervé Morin avait qualifié ces enlèvements d"'acte de piraterie classique", à motivation crapuleuse.

Deux autres Français, enlevés lundi, avec cinq autres étrangers lors d'une attaque contre une plateforme pétrolière, restent pris en otage au Nigeria.

De nombreux précédents
Le groupe Bourbon avait déjà été confronté à trois reprises depuis août 2008 à des enlèvements de collaborateurs au Nigeria, où le phénomène est courant. Les personnes avaient été à chaque fois relâchées peu après. Début 2009, un bateau appartenant à Bourbon et ses neuf membres d'équipage avaient été capturés au large des côtes du Nigeria avant d'être libérés quelques jours plus tard en bonne santé.

Dix Français otages à l'étrangers
- Depuis le 14 juillet 2009, un agent des services du renseignement français, Denis Allex, est détenu en Somalie, probablement dans la région du Puntland (nord), par le mouvement islamiste shebab.

- Depuis le 30 décembre 2009, deux journalistes de France 3, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, sont otages en Afghanistan.

- 16 sept 2010 : Au Niger, cinq Français ainsi qu'un Togolais et un Malgache, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes Areva et Satom, sont enlevés à Arlit (nord), un site d'extraction d'uranium, et seraient détenus dans le nord du Mali.

- 8 nov 2010 : Toujours au large du Nigeria, cinq étrangers dont deux Français sont enlevés sur une plateforme pétrolière.

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