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Les Russes manifestent contre Poutine

Plusieurs marches contre le pouvoir de Vladimir Poutine ont eu lieu samedi dans plusieurs grandes villes de Russie. Au moins 20.000 personnes - 11.000 selon la police - ont commencé à défiler dans les rues de Moscou, la capitale russe. Sous très forte surveillance policière. Une manifestation-test pour l'opposition, quatre mois après le retour de Poutine au pouvoir.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxim Chemetov Reuters)

A Moscou, par crainte de débordements, la police a scindé la manifestation  en deux, de part et d'autre de l'avenue : d'un côté la gauche, de l'autre, libéraux et nationalistes. Mais un seul mot d'ordre : la Russie sans Poutine.

Cette manifestation représente un test pour l'opposition - le mouvement de contestation a débuté voici neuf mois, il a attiré des dizaines de milliers de personnes, et ne s'est pas essoufflé, alors même que Poutine a été élu. Le Kremlin, lui, considère que les manifestants forment une minorité isolée.

De fait, c'est une petite foule qui s'est rassemblée pour défiler. 11.000 personnes selon la police moscovite, au moins 20.000 selon une estimation de l'AFP.

Le soutien aux Pussy Riot à Moscou

Une banderole était également visible dans la foule avec l'inscription "Libérez les Pussy Riot", les trois membres de ce groupe contestataire condamnées en août à deux ans de camp pour une "prière punk" anti-Poutine dans la principale cathédrale de Moscou.

Parmi les manifestants on trouvait notamment l'ancien champion d'échecs Garry Kasparov, engagé dans l'opposition libérale et qui avait apporté son soutien aux punkettes. Il y avait également l'avocat et blogueur Alexeï Navalny, militant de la lutte anticorruption. 

Des manifestations sans ampleur ont également eu lieu à à Saint-Pétersbourg, la deuxième ville du pays, à Vladivostok, où seulement quelques dizaines de personnes se sont réunies et à Ekaterinbourg (Oural), ils étaient environ 350 manifestants.

Une faible opposition face au durcissement du régime

L'opposition russe s'est essoufflée notamment après l'investiture de Vladmir Poutine à la présidence russe le 7 mai et depuis le durcissement du régime de ces derniers mois.

En juin, le chef d'Etat de la Russie a promulgué une loi qui instaure de très lourdes amendes pour punir les manifestants en cas de troubles ou de rassemblements non autorisé.

Par ailleurs, seize personnes ont été inculpées pour leur participation présumée à des affrontements avec les forces de l'ordre le 6 mai à Moscou, lors d'une manifestation d'opposition. 

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