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Les révolutionnaires du monde arabe se mobilisent pour la Syrie

Un comité de soutien en Tunisie, manifestation en Égypte, en Turquie et au Liban. La situation en Syrie déclenche une mobilisation grandissante dans les autres pays arabes, en particulier ceux qui ont vécu une "révolution de jasmin". En Syrie même, une douzaine de personnes ont encore été tuées aujourd'hui, alors que des manifestations rassemblaient des dizaines de milliers de personnes.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Mis à jour à 23h19

Dégage, nazi ! ” Cette interpellation à l'adresse de Bachar al-Assad, le président syrien, c'est au Caire qu'elle a été brandie aujourd'hui. A l'échelle de ce que l'Egypte a connu ces derniers mois la manifestation de soutien aux insurgés syriens devant l'ambassade de ce pays peut sembler insignifiante : quelques centaines de personnes. Mais elle démontre que la situation en Syrie mobilise au delà des frontières. “Le peuple exige le départ de l'ambassadeur ”, scandaient les manifestants, ou encore, “Par notre âme, par notre sang, nous nous sacrifions pour toi Hama ! ”, du nom de la ville rebelle du centre de la Syrie.

Les mêmes type de démonstrations se produisent au Liban, ou encore en Turquie. En Tunisie, premier pays des “révolutions de jasmin”, plusieurs partis politiques, des ONG et des personnalités ont créé un comité de soutien au peuple syrien. Il compte lui aussi organiser des manifestations populaires et faire pression sur les représentants des autorités syriennes pour la libération des détenus et l'arrêt du “carnage”.

 

Syrie - Damas*
 

Sur le terrain, le gouvernement syrien ne semble pas prêt à la moindre concession. Des dizaines de milliers de Syriens ont bravé la répression en ce premier vendredi de ramadan, pour exiger le départ de Bachar al-Assad. Dans la province orientale de Daïr az Zour, au sud dans les plaines du Hauran, à Homs, dans le centre du pays, à Djableh, à l'ouest et même dans plusieurs quartiers de la capitale, Damas.

L'armée a ouvert le feu, tuant une dizaine de personnes selon un bilan provisoire. Deux membres des forces de sécurité ont aussi été tués.

Une fois encore, la ville de Hama a subi les assauts les plus violents. L'armée l'a bombardé pour le sixième jour. Le nombre de victimes atteindrait 135. De très nombreux habitants ont fui la ville et les militaires tentent de les empêcher de gagner un autre centre urbain.

Ce soir, le président américain Barack Obama a consulté son homologue français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel sur la crise en Syrie et les trois dirigeants ont “condamné ” l'usage de la violence par le régime.

Selon le département d'Etat américain, la répression aurait au total fait plus de 2.000 morts en Syrie.

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